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Le gouvernement remet son administration au pas
(16/01/2005)
Ephraïm Inoni a affiché son intention de lutter contre "l`inertie généralisée" des services de l`Etat.
Par Courrier International

Depuis lundi, il est passé à l`offensive. Certains fonctionnaires assurent que leurs services ont été frappés par un véritable "tsunami" bureaucratique.


Première cible, les absents et les retardataires, que M. Inoni a décidé de prendre en flagrant délit après une série de visites inopinées et matinales dans plusieurs ministères l`ayant édifié sur le respect des horaires.


C`est ainsi que des centaines d`agents retardataires se sont retrouvés cette semaine à la rue, bloqués devant les grilles de leur ministère fermées à 7h30 précises, à la grande colère de certains.


"On aurait dû lancer un avertissement avant d`entrer dans la répression", estime un chef de bureau du ministère des Enseignements secondaires.


"On ne peut nous brimer ainsi sans prendre en compte le fait que nos salaires ont connu deux baisses successives il y a dix ans et que nous sommes confrontés à des difficultés de transport", ajoute-t-il.


Toutefois au sein du même ministère, d`autres se réjouissent: "De nombreux fonctionnaires viennent en retard ou ne passent que quelques minutes au bureau. Certains sont même impunément absents pendant des mois, voire des années", dit un de leurs collègues préférant s`exprimer sous le couvert del`anonymat. "Il était temps de réagir", conclut-il.


Deux hauts responsables du ministère de la Fonction publique absents lors d`une "descente" du Premier ministre ont ainsi été sèchement remerciés. Plus généralement, des instructions ont été données pour que "les fonctionnaires fassent effectivement le travail pour lequel ils sont payés".


Le gouvernement s`est également attaqué à un autre fléau de l`administration, la corruption, qui a souvent valu au Cameroun d`être épinglé par l`ONG Transparency International.


La première mesure a visé le ministère des Finances et du Budget, dont une centaine d`agents ont été suspendus, accusés d`avoir animé pendant des années un vaste "réseau de corruption".


Ce réseau est soupçonné d`avoir exigé de tous ceux qui devaient percevoir de l`argent, fonctionnaires et fournisseurs, une "taxe" de 30% du montant attendu.


"Si vous n`acceptiez pas cette règle du 30% (...) vous pouviez facilement passer plusieurs années sans toucher un bon de caisse", a expliqué à l`AFP un fonctionnaire.


Au cours d`une réunion jeudi avec les prestataires de service de l`Etat, le ministre a promis que les factures en instance seraient désormais payées.


Mais, aussi spectaculaire soit-elle, la bataille engagée par le nouveau gouvernement ne convainc pas tout le monde.


"Ce n`est pas en allant fermer les portes des ministères ou en limogeant deux responsables que le Premier ministre va faire preuve d`efficacité", estime Pascal Zamboué, responsable du Social Democratic Front (SDF, principal parti de l`opposition) à Yaoundé. "Il faut surtout punir tous ceux qui ne respectent pas les procédures", a-t-il ajouté.


Le Premier ministre a promis de tirer un premier bilan de son offensive d`ici trois à mois.




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