Les responsables français ont formellement démenti viser la résidence du chef d'État ivoirien, expliquant que les forces françaises ne faisaient que sécuriser une base temporaire à l'Hôtel Ivoire, situé à environ 200 mètres de là.
«Ils n'ont pas encerclé la résidence de Gbagbo», expliquait François Guenon, un porte-parole de l'ambassade de France. «Je le demens formellement. Il n'est pas question de le renverser, c'est clair».
«L'armée française a déployé 50 chars (...) à quelques mètres de la résidence du chef de l'État», avait affirmé auparavant un porte-parole de la présidence ivoirienne Désiré Tagro à l'Associated Press. «Leur présence ici effraie les gens, ils pleurent et pensent que le président Gbagbo va être renversé», a dit Tagro interrogé au téléphone.
Un employé de l'Hôtel Ivoire, joint par téléphone, a rapporté que les troupes françaises avaient procédé à des tirs d'avertissement pour éloigner la foule de milliers de personnes qui tentaient de bloquer la route autour de la résidence de Laurent Gbagbo.
«La Côte d'Ivoire est un État souverain», proclamaient des banderoles brandies par les manifestants. La foule répondait à l'appel de la radio nationale qui a demandé aux Ivoiriens de converger vers la résidence du président et le siège de la télévision.
Les partisans les plus radicaux de Laurent Gbagbo ont appelé tout le week-end les loyalistes à former un «bouclier humain» autour de la résidence du président ivoirien à Abidjan, la capitale économique du pays, où se sont déployés lors du week-end les soldats français pour protéger les ressortissants français d'un déferlement de violences contre la France
Source: www.canoe.com
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