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Jacques Fame Ndongo: "Un dérapage professionnel"
(21/10/2004)
Jacques Fame Ndongo très remonté contre RFI, qu'il menace d'ailleurs de sanctions...
Par Cameroon Tribune

Monsieur le ministre, vous venez de dénoncer en de termes vifs "un parti pris inadmissible" de Radio France Internationale dans la couverture des événements majeurs du Cameroun, notamment la récente élection présidentielle. Comment comprendre, selon vous, de tels dérapages de la part d’un organe d’informations reconnu en d’autres circonstances pour son professionnalisme ?

Je suis abasourdi par cette option partisane émanant d’un organe de service public reconnu pour son professionnalisme et son exigence habituelle de rigueur et d’impartialité. J’ose croire qu’il s’agit là d’un dérapage passager. J’espère que la déontologie journalistique l’emportera sur toute autre considération. Que l’on me comprenne bien : l’Etat camerounais ne demande pas à RFI de devenir la caisse de résonance des activités gouvernementales, sans donner la parole à des segments sociaux ayant des avis contraires. Ce serait ignorer les lois du métier. L’Etat camerounais prône l’équité, l’équilibre de l’information et la diffusion des opinions antagonistes de manière concomitante (publication de deux points de vue contraires au même moment, pour que le public soit suffisamment édifié). C’est la loi journalistique de l’unité de genre, d’espace (ou de lieu) et de temps. Je ne préconise pas le griotisme ou la flagornerie. Je souscris à l’impératif d’objectivité et d’exhaustivité. Peut-on m’expliquer pourquoi l’interview du Révérend pasteur Joseph Mfochivé, président de la Fédération des Eglises et missions évangéliques du Cameroun, enregistrée jeudi dernier par M. Ndachi Tagnè, n’a pas été diffusée par RFI.


Avez-vous pris des dispositions concrètes pour mettre à la disposition des médias tant nationaux, qu’internationaux - dont RFI - tous les éléments leur permettant d’apprécier et d’analyser objectivement le déroulement de ce scrutin ?

Le ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a régulièrement tenu le public national et international informé de l’organisation du scrutin puis des tendances. Le ministère de la Communication, la Maison du Renouveau, la Maison de la Communication et la Sous-commission de la communication, de la publicité et des relations publiques et des spectacles (que je préside) fournissent à temps, des informations idoines sur le scrutin. Enfin, mon Conseiller technique n°1 (le Dr Félix Zogo) est en contact quotidien avec la rédaction centrale de RFI. Il a été reçu en audience par le PDG de RFI (M. Antoine Schwarz) le 13 août 2004 à Paris, de ma part. Il était porteur d’une correspondance du ministre de la Communication qui insistait sur le nécessaire équilibre dans le traitement de l’information concernant le Cameroun. Et l’entretien fut à la fois cordial et professionnel. Il n’est pas jusqu’au conseiller du PRDG (M. Michel Guérin) qui n’ait été contacté régulièrement par mon cabinet et moi-même sur des sujets strictement professionnels. C’est pourquoi je ne comprends pas le traitement partial actuel qui est sans commune mesure avec les orientations déontologiques de nos différents contacts.


Au regard des démarches multiformes que vous avez menées auprès de RFI, peut-on penser à une volonté délibérée de cette institution de nuire à l’image de notre pays ?

Je ne saurais le dire de manière péremptoire. Pour le moment, je m’en tiens à une hypothèse (qu’il faudra valider ou invalider après une vérification rigoureuse, conformément à la démarche scientifique qui veut que l’on parte de l’observation pour aboutir à la loi, en passant par l’hypothèse et la vérification). Voici mon hypothèse : c’est un dérapage professionnel imputable à des erreurs d’appréciation et à une connaissance insuffisante du terrain. Toutefois, je suis, à tout le moins, surpris : comment une radio de service public, ayant pour tutelle le ministère français des affaires étrangères, peut-elle ignorer superbement une lettre de félicitations du président de la République française adressée à son homologue camerounais à propos d’un sujet aussi majeur que l’élection présidentielle ? Cette radio est-elle en délicatesse avec sa tutelle institutionnelle ?


Monsieur le ministre, hormis RFI dont la démarche se situe à contre-courant de l’appréciation de l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux, avez-vous des raisons d’être satisfait de la manière dont les médias ont assuré la couverture de l’élection du 11 octobre dernier ?

En général (hormis quelques cas), les médias nationaux et internationaux ont fait preuve d’impartialité et d’objectivité. Tout en gardant sa ligne éditoriale, chaque organe de presse a relaté assez honnêtement les faits et a été libre dans ses commentaires, contribuant ainsi à la consolidation du pluralisme d’opinion prôné par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya. . Mais, les faits étant sacrés et têtus, je demande à tous les médias d’améliorer leur professionnalisme et de continuer de s’en tenir aux principes déontologiques universels, en évitant de falsifier les faits, à des fins subjectives.



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