Le chef de l`Etat sortant, Paul Biya, avait déjà, dans un discours radio-télévisé la veille, déclaré répondre aux nombreux appels de la population. Une annonce vivement contestée par l`aile dite moderniste de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dont le mandataire, Mila Assoute, "refuse la forfaiture d`un candidat qui n`est pas passé par les voies légales".
Mila Assoute a aussitôt annoncé qu`il allait briguer la magistrature suprême "sous les couleurs d`un parti politique" dont il n`a pas voulu révéler l`identité à la PANA, qui l`a joint au téléphone.
Dans l`opposition, l`on note déjà une bousculade au portillon avec aux avants-postes le leader de l`Union démocratique du Cameroun (UDC) et porte-étendard de la Coalition pour la reconstruction et la réconciliation nationales(CRRN) qui regroupe une dizaine de formations, Adamou Ndam Njoya.
Il pourrait se retrouver en compétition contre le président du Front Social démocratique (SDF), Ni John Fru Ndi, qui a claqué la porte de ladite Coalition quelques heures seulement après avoir été battu à l`élection pour la désignation de son candidat unique.
Des pourparlers sont toutefois entrepris en vue de l`amener à infléchir sa position, assure-t-on à la CRRN.
L`attitude de M. Fru Ndi est aussi contestée par des ténors de son propre parti, à l`instar de l`homme d`affaires Noucti Tchokwago, candidat malheureux à l`investiture lors du congrès extraordinaire du parti, tenu le week-end dernier à Bamenda (Nord-Ouest du pays). M. Tchokwago a annoncé jeudi matin qu`il se présenterait sous l`étiquette de l`Alliance des forces progressistes (AFP), constituée des dissidents du SDF.
L`on note également, sur les starting-blocks, la présence d`un éditeur et patron du tri-hebdomadaire de langue anglaise "The Herald", Boniface Forbin, leader du Parti pour la justice et le développement (JDP), qui proclame vouloir se battre pour les intérêts de la communauté anglophone du Cameroun.
En dehors de ceux-ci, qu`on pourrait qualifier de ténors, les autres postulants potentiels apparaissent comme des outsiders, au vu de la représentativité de leurs formations respectives.
Voici la liste provisoire des candidats déclarés :
Adamou Ndam Njoya (Union démocratique du Cameroun, UDC)
Ashu Agbor Emmanuel (Parti de la réforme)
Biya Paul (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC)
Djeukam Tchameni Dominique (Mouvement pour la démocratie et l`interdépendance, MDI)
Ekane Anicet (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie, MANIDEM)
Forbin Boniface (Parti pour la justice et le développement, JDP)
Garga Haman Adji (Alliance pour la démocratie et le développement, ADD)
Hameni Bieleu (Union des forces démocratiques du Cameroun, UFDC)
Hubert Kamgang (Union des populations africaines, UPA)
Mac Kit Samuel (Union des populations du Cameroun, UPC)
Ni John Fru Ndi (Front Social démocratique, SDF)
Ngog Hog Fritz (Mouvement Ecologiste)
Noucti Tchokwago (Alliance des forces progressistes, AFP)
Yondo Mandengue Black (Mouvement social pour la nouvelle démocratie, MSDN).
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