"Bien que la souveraineté du Cameroun ne soit pas remise en cause, l'opération prévue pourrait être retardée pour des raisons techniques inattendues", a-t-il indiqué dans un communiqué publié par le bureau de l'ONU à Lagos.
"Venant de conclure des discussions importantes avec des autorités nigérianes, en plus de celles menées avec le chef de la délégation nigériane de la Commission Mixte, le Prince Bola Ajibola, je reste confiant que le succès n'est pas loin", poursuit M. Ould Abdallah.
"Le Gouvernement à Yaoundé est informé de ces nouveaux développements et je compte sur son soutien habituel et son entière coopération", ajoute-t-il.
M. Ould Abdallah assure que "les observateurs sont maintenant opérationnels" et que le "processus de démarcation avance".
Lundi, des responsables régionaux du Nigeria sont revenus sur les engagements de leur pays en annonçant qu'il ne retirera pas mercredi, comme prévu, ses forces de la péninsule de Bakassi ni ne cèdera au Cameroun ce territoire, riche en pétrole et aux eaux poissonneuses, comme le prévoyait un accord sous l'égide de l'ONU.
"Nous n'allons pas céder un pouce de cette terre et nous n'allons pas devenir Camerounais du jour au lendemain", avait déclaré à la presse le président du gouvernement local de Bakassi, Ani Eric Essen. "Nous rentrons chez nous convaincus que le gouvernement nigérian nous soutient".
Etablie en novembre 2002 par le Secrétaire général des Nations Unies à la demande des présidents du Cameroun et du Nigeria, la Commission Mixte que préside M. Ould Abdallah est chargée de suivre l'application de l'arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) du 10 octobre 2002 qui attribuait la péninsule de Bakassi au Cameroun.
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