La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, le 23 août, est célébrée ce lundi dans le monde entier et spécialement en Afrique. Alors que le Sénégal y consacre tout une semaine, c’est le calme plat au Cameroun, bien que le pays paye encore le prix de cette tragédie, dans les faits et les consciences. |
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, le 23 août, est célébrée ce lundi dans le monde entier et spécialement en Afrique. Alors que le Sénégal y consacre tout une semaine, c’est le calme plat au Cameroun, bien que le pays paye encore le prix de cette tragédie, dans les faits et les consciences.
« L’objectif de cette journée est d’offrir l’occasion de réfléchir ensemble sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de la tragédie sans précédent que fut l’esclavage, conséquence de la traite négrière, une tragédie longtemps occultée ou méconnue », déclare le directeur général de l’Unesco, Koïchiro Matsuura, dans son message à l’occasion du 23 août. « La traite négrière […] n’a pas seulement bouleversé la vie de millions d’êtres humains arrachés à leur terre et déportés dans les conditions les plus inhumaines, elle a également entraîné des échanges culturels qui ont profondément et durablement influencé les mœurs et croyances, les relations sociales et les connaissances dans les continents impliqués », ajoute-t-il, avant d’évoquer les nouvelles formes d’esclavage qui « bien qu’aboli et sanctionné dans les instruments internationaux, reste encore pratiqué […] et affecte aujourd’hui des millions d’hommes, de femmes et d’enfants de par le monde ». Aujourd’hui l’esclavage persiste sous des formes nouvelles (travail forcé, travail des enfants, prostitution, etc.) et de violations des droits fondamentaux de la personne humaine énoncés notamment dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.
Le 23 août a été proclamé Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition par la Conférence générale de l’Unesco, en mémoire de l’insurrection à Saint-Domingue en 1791, qui a conduit à la première victoire décisive d’esclaves contre leurs oppresseurs dans l’histoire de l’humanité. En ce 23 août 2004, sont commémorés en fait deux événements fondateurs : cette révolte des esclaves de Saint-Domingue dans la nuit du 22 au 23 août 1791 et également son aboutissement, l’indépendance d’Haïti en 1804.
L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé 2004 Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition.
Par Marlyse Sibatcheu le messager
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