Les principaux responsables des banques centrales d'Afrique ont tenu jeudi à Yaoundé un symposium sur le rôle de leurs institutions dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, a constaté un journaliste de l'AFP.
En ouvrant ces travaux, Jean Félix Mamalépot, gouverneur de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) a déclaré que "le blanchiment des capitaux (était) devenu le fléau le plus pervers du système financier international moderne".
"Ce fléau a des conséquences néfastes sur la vie socio-économique et politique des pays, notamment ceux ne disposant d'aucun système adéquat de prévention et de lutte", a poursuivi M. Mamalépot.
"Dans la sous-région Afrique centrale, nous avons pris des textes et créé des structures d'application pour nous permettre de nous prémunir de ce fléau", a révélé le gouverneur de la BEAC, rappelant que "face à l'évolution des techniques utilisées par des individus et certaines organisations, ces dispositifs de lutte nécessitent d'être renforcés".
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), Charles Konan Banny, a pour sa part rappelé que "la lutte contre le blanchiment est apparue très tôt comme un axe majeur des initiatives visant au renforcement de l'intégration économique, la préservation de l'intégrité du système financier et de la qualité de la gestion des finances publiques" dans sa région de compétence.
Dans le sillage du reste de la communauté internationale, plusieurs pays d'Afrique ont commencé à élaborer des dispositifs législatifs et réglementaires contre combattre le blanchiment.
Les travaux de Yaoundé se déroulent avec la participation des experts du Fonds monétaire international (FMI), du Groupe d'actions financières (Gafi) et de l'Union africaine (UA).
Par AFP
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