" Je reviens de loin. Des éléments du Gso ont tiré dans mes jambes à deux reprises", soupire Me Hyppolite Meli, à l`entrée de chacun de ses visiteurs. Couché sur le dos, au pavillon Fontan de l`Hôpital central de Yaoundé où il est interné depuis les premières heures du jeudi 21 juillet dernier, Me Meli a les deux jambes pansées. " Le pire a été évité du fait que les balles n`ont pas atteint les os ", se console-t-il, certainement pour décrisper l`atmosphère.
La scène au eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dernier au quartier Etetak plateau à Yaoundé, aux environs de la résidence des religieuses du coin. Selon la victime, sept bandits armées de machettes et de couteaux ont fait irruption dans son domicile vers minuit. " Après avoir ligoté tout le monde, ils m`ont exigé de l`argent. Je leur ai dit que je n`en avais pas.
Mécontent de cette réponse, l`un d`eux m`a frappé le manche de sa machette à la lèvre comme vous pouvez la voir blessée là. Sans opposer la moindre résistance, je leur ai dit de tout emporter. C`est ainsi que je leur ai remis les clés de mon véhicule. Ils ont transporté ce qui leur plaisait, ont déchiré mes costumes et d`autres effets. Au moment de partir, comme ils n`arrivaient pas à démarrer le véhicule, je leur ai proposé de l`aide. Ils m`ont libéré et j`ai mis le moteur en marche. Seulement, mal m`en a pris! Aussitôt que je l`ai fait, ils m`ont demandé de me coucher par terre. Et l`un d`eux a proposé à celui qui avait pris possession du volant de monter sur moi. Heureusement, celui-ci a suggéré le contraire. Ils m`ont ramené à la maison. Au moment de me ligoter dans mon siège, ils m`ont demandé de leur donner le nom de mon voisin et sa fonction ".
Les sept malfrats qui tenaient à se faire de l`argent au cours de la même nuit, ont tenté d`attaquer d`autres habitants du quartier avant de le quitter à vive allure. " C`est pratiquement trente minutes plus tard que j`ai emprunté l`escalier intérieur pour me rendre au premier niveau dans l`espoir d`alerter mon voisin. Au même moment, alors que les autres membres de ma famille étaient toujours ligotés, j`ai aperçu des gens qui revenaient vers la maison. J`ai eu le sentiment qu`ils pourraient éliminer un membre de ma famille s`il ne me voyaient pas. Je me suis retrouvé dehors en culotte et torse-nu, nez à nez avec un groupe d`individus lourdement armés. Une voix m`a demandé de remettre l`arme. J`ai répondu que je n`en avais pas. Ils ont dit être de la police, du groupement spécial des opérations (Gso). Je me suis présenté. Ils m`ont demandé de me coucher par terre sur le dos et de leur donner le nom de mon voisin. Encore cette interrogation! Alors que les quatre autres se dirigent vers mon voisin pour lui demander s`il me connaît, le seul resté avec m`a intimé l`ordre de lever les jambes.
A peine je me suis exécuté, que j`ai entendu deux détonations. Puis une forte chaleur et le saignement ", relate l`infortuné. Me Meli est transporté à l`Hôpital central de Yaoundé par les éléments du Gso. " C`est d`ailleurs grâce à eux que le personnel de l`hôpital s`est dépêché à m`administrer des soins ". Dans leur fuite, les sept malfrats à bord au véhicule volé, ont été pris en chasse par des éléments du commissariat du 8e arrondissement de Yaoundé, et ont heurté une muraille au niveau du quartier Madagascar. Le groupe de bandits s`est alors évanoui dans la nature laissant tout son butin et son matériel de de travail essentiellement constitué de machettes, de longs couteaux et massues. Des effets que les éléments du commissariat du 8e arrondissement ont emporté pour compléter l`enquête qu`ils ont ouverte. Cependant que le commandant du Gso Claude martin Foh Soua affirme lui, aussi avoir ouvert une enquête sur cette affaire.
par Leger Ntiga mutations
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