Plusieurs Camerounais sont restés médusés en écoutant le journal de 17 heures du 23 juillet 2004, sur les antennes de la Crtv radio. Au cours de cette édition, un communiqué du directeur général de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (Enam) vient briser le rêve de 24 jeunes Camerounais, fraîchement admis au cycle " A " de la division administrative et des régies financières (Darf) de cette institution, dont les résultats définitifs avaient été proclamés quelques semaines plus tôt. Selon la décision de Benjamin Amama, directeur de l'Enam, leurs admissions sont tout simplement annulées, pour fraude, tentative de corruption ou corruption. Qui plus est, ces derniers ne pourront pas se présenter au concours d'entrée dans cette institution, au même titre que 84 autres personnes, ayant concouru dans le cycle " B ", aussi bien de la Darf que de la division judiciaire. Consternation dans les familles, dont certaines avaient déjà organisé de nombreuses agapes pour fêter ces succès...éphémères.
Hier soir, la rédaction de votre journal a reçu sept d'entre eux, venus décrier, selon leurs propres propos, "l'injustice dont ils sont victimes". "
La plupart d'entre nous a déjà été plusieurs fois admissible à ce concours. Si vous regardez bien la liste des 24 personnes dont ont a annuler l'admission, vous vous rendrez bien compte qu’il y figure le nom du major au concours d'entrée. Comment pouvez-vous expliquer ça" ? S'interroge l'un d'entre-eux. Un autre d'ajouter, "lorsque le directeur de l'Enam nous a fait convoqué alors que nous étions en train de remplir les formalités de départ pour la formation militaire, il ne nous a pas laisser l'occasion de dire quoi que ce soit. Ce n'est pas normal. Que l'on nous brandisse la preuve des accusations qui nous sont faite".
Dans la même lancée, le directeur de l'Enam a renvoyé à son administration d'origine, un professeur des lycées détaché au service de la scolarité de l'Enam depuis quelques années. Le note reversant Mme Atangana au ministère de l’Education nationale (Minéduc) n’indique aucun motif. Mais, force est de constater que cette décision du directeur de l’Enam intervient au même moment que la publication de la liste des nouveaux bannis du concours d'entrée à l'Enam. Une Ecole jusqu'ici qualifiée, à tort ou à raison, de creuset de la corruption et d'autres traffics d’inffluence. Du moins, jusqu'à la décision à la fois spectaculaire et historique de Benjamin Amama le 23 juillet dernier
par Brice Mbodiam - Quotidiens mutations
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