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Douala: Les Tracts de la peur
(18/07/2004)
Dans certains secteurs de la ville, des bandits inconnus distribuent des tracts annonçant des braquages en série.Méthode de harcèlement de paisibles citoyens ou campagne d'installation de la psychose?
Par Rédaction

Dans certains secteurs de la ville, des bandits inconnus distribuent des feuilles annonçant des braquages en série.

Méthode de harcèlement de paisibles citoyens, ou alors, campagne d’installation, de la psychose dans les quartiers, en cette veille d’échéances politiques importantes ? Cette question préoccupe les autorités administratives, les forces de l’ordre, la chefferie traditionnelle et les populations de Douala, au regard de quelques tracts anonymes annonçant, ici et là, une attaque ciblée. La plus récente opération ? Celle qui a amené des mains indéterminées à poser, nuitamment, et sur quelques portes de Ndogpassi, à la sortie de la ville, des indications concernant la future offensive d’une armée de malfrats.

Le contenu de ces feuilles qui sèment la peur commande actuellement des études approfondies au niveau des services spécialisés de la gendarmerie et de la police. Ces documents comportant des formules du vocabulaire de la pègre invitent les citoyens des zones préalablement circonscrites " à mettre de côté leurs téléphones portables, ordinateurs, vidéo-cassettes, bijoux et montres en or… " Ces objets ne suffisent pas : il faut également " mettre de côté ", c’est-à-dire, " à la disposition des assaillants, de l’argent liquide ", selon un commissaire de police du Groupement mobile d’intervention (GMI) de Bonanjo. Les maisonnées sourdes à ces dispositions s’exposeraient à des assassinats.

Après plusieurs descentes sur le terrain, sur la base des renseignements reçus de diverses sources, les forces de l’ordre sont arrivées à un constat : les auteurs de ces tracts " sont des spécialistes de la diversion… ", dont un des objectifs serait " de mettre en déroute " les structures régulières qui luttent contre l’insécurité et le grand banditisme dans la capitale économique. Une preuve : la semaine dernière, alors que des patrouilles mixtes sillonnaient les quatre coins de Bessengue, où une alerte annonçait des braquages en préparation pour la nuit du 8 au 9 juillet, c’est plutôt du côté de Mboppi que les bandits sont allés frapper. Cette méthode, explique un officier de police comptant une dizaine d’années dans des enquêtes relatives aux vols à main armée, " peut être assimilée à celle de la guerilla, et peut aussi déterminer l’existence en son sein d’éléments bien entraînés aux techniques de combat... "

Responsable d’un des secteurs récemment visés, le sous-préfet de Douala 3e, Yampen Ousmanou affirme cependant " que tout est à relativiser, pour le moment. " Car, soutient-il, " parfois les tracts ne sont jamais présentés par ceux qui les reçoivent… " D’où l’éveil de son sens d’observation, qui l’amène à regarder aussi vers " ceux qui ont intérêt à ce que l’inquiétude monte auprès des populations, à l’approche de l’élection présidentielle. "

Son appel à la vigilance rejoint celui des forces de l’ordre, qui ne négligent plus un seul indice. En même temps, presque tous les comités d’auto-défense des agglomérations urbaines redoublent d’attention. La justice populaire, qui en découle, aurait fait une victime hier dans le camp des agresseurs, à Ndopassi. " Un corps mutilé ", atteste le sous-préfet de Douala 3e.

Source: Cameroon Tribune



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