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Cacao : pourquoi la baisse des prix
(07/07/2004)
La demande est faible, face à une offre abondante sur le marché international.
Par Rédaction

Les chiffres sont assez éloquents pour indiquer à quel point les prix du cacao baissent de manière constante sur le marché national. Le 1er avril 2002, le kilogramme de fèves de cacao, à bord au départ du navire à Douala, coûtait 1 203 F CFA. L’an dernier, au 30 juin, l’étiquette affichait 805 F CFA toujours au port de Douala. Hier, le même kg de cacao était vendu à 694 F CFA.

De quoi donner des insomnies aux cultivateurs de Monatélé, lorsqu’on sait qu’il n’y a pas longtemps, son cacao caracolait à plus de 1 000 F CFA/kg. La question qui le tourmente, on l’imagine, est sans doute celle de savoir pourquoi cette baisse, même si on sait d’avance, que la réponse ne changerait pas grand'chose à sa consternation.

N’empêche ! Au ministère du Développement industriel au commercial, Adija Temfemo Nwerafouo, ingénieur agronome et cadre d’appui à la sous-direction du Commerce extérieur, donne deux raisons majeures pour expliquer ce basculement du prix, après une embellie observée lors des deux dernières campagnes. Elle met en cause la crise ivoirienne et la fluctuation du cours du dollar. " Après l’éclatement de la crise politique en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao (40% de la production), explique-t-elle, le prix du kilogramme a atteint la barre de 1500 F CFA. Ce qu’on n’avait pas vu depuis 18 ans.

On y avait perçu les signes d’une baisse de production ". Bien plus, argumente-elle, " le dollar qui est la monnaie de cotation sur le plan international a lui aussi chuté, ce qui a forcément eu des incidences sur les prix du cacao au niveau du marché mondial ".

Certains experts soutiennent plutôt que la chute actuelle des prix est due à un excédent de l’offre sur la demande au niveau mondial et pensent que la seule issue pour les planteurs est de s’organiser autour des coopératives puissantes pour écouler leurs produits au plan international. D’autres personnes avisées expliquent que la détermination des prix du cacao est essentiellement influencée par des facteurs sous-jacents, c’est-à-dire l’évolution de l’offre et de la demande.

La tendance à long terme des prix internationaux est étroitement liée aux cycles sur le cacao qui est estimée à une vingtaine d’années environ. Lors d’une surchauffe du secteur, l’excédent de cacao va peser sur les prix pour les faire baisser dans un premier temps, puis vraisemblablement stagner. Par conséquent, le faible niveau des prix en période surproduction aura une influence négative sur les récoltes, incitant les producteurs à se tourner vers la culture d’autres matières premières. Un facteur qui va tendre à stimuler la hausse des prix.

Quoi qu’il en soit, les perspectives d’évolution des activités économiques au cours du 3è trimestre 2004 établies par la direction nationale de la BEAC, font apparaître que cette période, en ce qui concerne le cacao, sera marquée par l’ouverture de la campagne 2004/2005. L’activité devrait, selon le document, démarrer timidement du fait de la baisse des cours sur le marché international liée à une demande atone face à une offre abondante. Néanmoins, la production devrait s’inscrire à la hausse, grâce au bon état du verger qui a été réhabilité à la suite de l’embellie des cours observée lors des deux dernières campagnes. Une production d’environ 180 000 tonnes est attendue en 2004/2005.


source: Cameroon-tribune, Jeanine FANKAM


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