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Chantal BIYA et Edith BONGO: La Guerre!
(01/07/2004)
Dans un contexte de conflit de leadership en Afrique centrale, Paul Biya et Omar Bongo Ondimba ont pratiquement embrigadé leur conjointe au cœur d’une guerre froide
Par La Nouvelle Expression

Les deux premières dames se font une concurrence sans nom dans l’humanitaire. A l’échelle de la sous région. Dans un contexte de conflit de leadership en Afrique centrale, Paul Biya et Omar Bongo Ondimba ont pratiquement embrigadé leur conjointe au cœur d’une guerre froide non sans conséquence fâcheuse sur la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Les présidents camerounais et gabonais, personne ne l’ignore, ont opté pour une paix des braves consistant à s’éviter proprement et à s’épier simultanément.

Dans cette étuve conflictuelle, la querelle sur la bourse des valeurs mobilières entre Yaoundé et Libreville n’est qu’un maillon non négligeable d’une guéguerre généralisée et à laquelle même les familles s’en mêlent sans complaisance. Faites pour s’entendre, de par quelques similitudes esthétiques et de jeunesse, les deux premières dames du Gabon et du Cameroun se regardent tout aussi bien en chiens de faïence, s’accrochant dans l’un et l’autre cas dans de sempiternels soutiens des époux en lutte pour l’hégémonie en Afrique centrale.

A côté de la guerre de tranchées qui oppose Biya et Bongo, Chantal et Edith s’affrontent par le biais de l’humanitaire. Si les deux ‘’first ladies’’ constituent autant de soutiens et de béquilles politiques pour leurs époux dont les longévités au pouvoir leur sont souvent imputés, c’est qu’elles ont tôt fait, elles aussi, d’afficher moult ambitions “ pouvoiristes ”. Leur opposition se justifie tout aussi bien dans la même volonté de puissance et dans les mêmes desseins de contrôle de la sous-région.

Si les époux veulent commander leurs pairs du Tchad, du Congo, de la Guinée équatoriale et de la République centrafricaine, leur compagnes se disputent les autres premières dames du golfe de Guinée. Une hégémonie stratégique qui est en fait une volonté de puissance et d’apparat dans une zone Cemac empreinte à des discordes.

La Nouvelle Expression feuillette, une fois de plus, les nouvelles orientations de la froideur symétrique entre Chantal Biya et Edith Bongo par presse interposée. Même le rendez-vous manqué de Kribi pour les Bongo participe de cette bataille.

A quel dessein, larvé, correspond le publi-reportage servi dans le dernier “ Afrique magazine ” n° 224 du mois de mai dernier et dont une overdose de réclames est faite sur le président gabonais, Omar Bongo Ondimba ? Pour les néophytes le “ Bongo secret ” rentre dans le paradigme des articles ordinaires de publicité et de marketing politique que savent commander les chefs d’Etat. On se serait aisément arrêté à cette considération simpliste si, quelques jours auparavant, sur le Net, une allusion pernicieuse n’avait tenté de tracer des parallèles entre, comme toujours, l’œuvre du président gabonais et celle de son homologue camerounais.

Et corrélativement entre les réalisations, en grandeur nature, des premières dames du Gabon et du Cameroun. “ Afrique magazine ” n’a pas fait dans la dentelle autant que les articles sur la toile, pour exorciser les vieux démons de la concurrence entre les deux chefs d’Etat et par ricochet leurs épouses.

D’où le regard critique des observateurs qui pensent que la vaste fenêtre ouverte sur le couple gabonais, même sans être explicitée, cache des desseins hégémoniques pour leur auréole en Afrique centrale. L’élection présidentielle gabonaise n’est pas proche pour justifier cette hypertrophie publicitaire qui passe par le site personnel d’Omar Bongo Ondimba et dans lequel on découvre le couple présidentiel sous toutes ses coutures. Et où une part belle est réservée à Edith Lucie Bongo, ainsi que les comparaisons avec Chantal Biya sur un autre site loin d’être impartial.



Qui a peur de qui ?


Pour des observateurs, toute cette parade apologétique sur le Net comme par la presse “ grand public ” épouse les allusions de concurrence déclenchée par la presse gabonaise. Le vaste espace réservé à l’œuvre humanitaire d’Edith Bongo ne manque pas, selon nos sources, de choquer l’entourage de la première dame camerounaise, tant la guerre de leadership qui oppose leurs époux est évoquée par la presse en ligne où tout laisse imaginer qu’il s’agit d’une offensive signée par les laudateurs voisins.

De toute évidence personne n’ignore à Libreville comme à Yaoundé que, à l’instar de leurs conjoints, Edith Lucie Bongo et Chantal Biya s’évitent inexorablement.

Ce conflit en sourdine a mille fois été souligné par la presse. Et pour s’en convaincre, les deux premières dames font pratiquement dans le même registre humanitaire et néo-politique. Ce qui ne manque pas de créer des télescopages récurrents entre les deux pôles. En réalité les chemins d’Edith et Chantal se sont séparés depuis le sommet des premières dames, en marge du sommet de l’Oua tenu à Yaoundé en 1996.

Cette initiative caritative avait suscité quelques remous. Le conflit entre Paul Biya et Omar Bongo n’a fait que singulariser et générer un autre, entre Chantal et Edith. Dès lors, les deux premières dames s’évitent autant que leurs époux.

Le plus grand malaise dans l’histoire des conflits entre les deux dames remonte à novembre 2002, lorsque Chantal Biya lance la toute première conférence de l’Ong “ Synergies Africaines contre le Sida et les souffrances ”. La première dame du Cameroun y convie plusieurs “ consœurs ” du continent. Elles sont nombreuses à repondre à l’appel et 17 pays paraphent les débuts des “ Synergies africaines ” du 15 au 16 novembre 2002. Edith Bongo très attendue à Yaoundé décline l’invitation de Chantal Biya.

Et pourtant cette conférence inédite en Afrique réunissait en son sein deux scientifiques de renommée mondiale, les professeurs Luc Montagnier et Robert Gallo, chercheurs réputés pour avoir isolé le virus du Sida. A travers le vaste projet des “ Synergies africaines ” Chantal Biya entendait rassembler toutes les forces disparates du continent pour lutter, ensemble, contre la pandémie. Non seulement Edith Lucie Bongo ne fit pas le voyage, mais parallèlement, elle décidait de créer une Ong sous des auspices identiques.

La lutte contre le Sida et le rassemblement dans le même contexte des premières dames d’Afrique centrale. Ainsi naissait l’Opdas (Organisation des premières dames d’Afrique centrale contre le Vih-Sida) les autres premières dames se sont presque retrouvées entre le marteau et l’enclume. Evidemment, Chantal Biya ne fait pas partir de l’Opdas.

Mieux encore, toujours selon des sources, ces deux associations humanitaires sont autant de dispersions d’énergie pour la même région continentale. Le même embarras s’opère au niveau des partenaires traditionnels, pratiquement identiques à “ Synergies africaines ” et Opdas. D’où encore l’embarras pour le Pnud, Fnuap, Oms, Onusida, de parrainer les Ong des deux premières dames dans la même sous-région Cemac.


Rivalités.


Le même casse-tête se manifeste du côté des scientifiques européens, partenaires des Ong sus-évoquées, bien que , pour les deux organisations, les professeurs Gallo, Montagnier et Vittorio Colizzi aient marqué des préférences pour les “ Synergies africaines ”.

Nonobstant ces priorités établies depuis 2002, les scientifiques et les organes des Nations unies désapprouvent les clivages entre les deux Ong internationales. La conséquence est encore plus effarante tant les dons sont partagés entre les différentes associations disparates et les réseaux de partenariat à l’échelle mondiale sont pratiquement les mêmes. D’où la concurrence et l’intensification des appels de pied en Europe et aux Etats unis à la recherche de partenaires nouveaux. D’où encore la prolifération des réclames et marketings, question d’appâter des financements étrangers.

Pour revenir à la température politique dans la sous-région, quelques premières dames ne cachent pas leur embarras devant les choix à opérer entre “ Synergies africaines ” et Opdas, même si à ce niveau encore, elles savent jouer le jeu.
Au niveau du continent tout entier, il n’y a pas match entre les deux entités. Et des querelles ne manquent pas d’alimenter bien des convoitises.

Opdas et Synergies africaines se font de l’ombre et la fusion des intérêts est loin d’être envisageable. Omar Bongo Ondimba et Paul Biya sont-ils réconciliables ? La même question en filigrane devrait sous-tendre les relations froides entre Chantal et Edith qui font dans le même registre. Ce qui active encore bien des rivalités.



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