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Petite arnaque dans les amphis
(30/06/2004)
Depuis la semaine derniere est affichee sur les campus de yaounde une liste d'enseignants "vereux" ...
Par Mutations

A l'université de Yaoundé I ces jours-ci, l'heure n'est pas à la publication des résultats. Mais, presque tous les étudiants convergent machinalement vers les points d'affichage. Sur le portail de l'entrée principal de la cité universitaire, les murs des décanats des différentes facultés et de l'amphi 300, quatre feuilles format A3 focalisent toutes les attentions. Il s'agit du "premier rapport d'enquête sur le rançonnement des étudiants de l'université de Yaoundé I", rendu public le 22 juin dernier par un groupe d'étudiants réuni au sein de "la commission d'évaluation et de suivi des résolutions de la concertation des étudiants du 31 mars 2004". Co-signé par Messi Balla, Anselme Ngueuleu et Eric Koizah, ledit rapport est assorti d'une trentaine de noms d'enseignants accusés de rançonner les étudiants. Remarque frappante : 95% de ces universitaires qui essuient les foudres du groupe d'étudiants à l'origine de ce pavé dans la marre, appartiennent à la Facultés des sciences.



La palme d'or de "l'arnaque" dans ce service de l'université de Yaoundé I, selon la liste publiée, est détenue par messieurs Foko et Mofor qui auraient empoché deux millions de francs au cours des travaux dirigés (Td) et des contrôles continus (Cc), puis près d'un million et demi dans le cadre de l'unité de valeur dénommée Bc 302. M. Elimbi, enseignant de Ch 205 aurait, quant à lui, engrangé la somme d'un million huit cent mille (1 800 000) sur le dos des étudiants. Au rang des rares enseignants de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines, épinglés par "la commission d'évaluation et de suivi des résolutions de la concertations des étudiants du 31 mars", se trouve un certain Gervais Mendo Zé. Il lui est reproché, en collaboration avec M. Tonyé, toujours selon les affiches disponibles sur le campus de Yaoundé I, d'imposer à au moins 1000 étudiants (de la 1ère année en maîtrise), l'achat, aux prix respectifs de 3 000 et 5 000 Francs Cfa l'unité, des livres intitulés "Langue et communication" et "Abrégé de stylistique pratique", dont ils sont les auteurs. Une manoeuvre qui leur aurait permis de récolter quelque 5 millions de francs Cfa.



A se fier aux écrits des signataires de ce rapport, la publication de cette liste survient après une rencontre avec le recteur de l'université, "en date du 15 juin, de 15 heures à 15 heures 30 minutes". Information confirmée par une source très proche du rectorat de l'université de Yaoundé I, qui confirme même que "face aux plaintes de ces étudiants, le recteur leur a demandé la liste des enseignants et des unités de valeur concernées. Laquelle liste a été remise au recteur qui va certainement présenter la situation aux intéressés". Norbert Ndong, directeur des affaires académiques, reconnaît également "le bien fondé des plaintes de ces étudiants", car, poursuit-il, "le phénomène existe bel et bien au sein du campus. Il nous a été rapporté qu'un collègue vendait les fiches de Td au prix de 2 000 francs. Ce qui n'est pas normal, parce que ces fiches doivent être gratuites". M. Pegnyemb est également mis à l'index par les étudiants.



Coupables
Cependant, l'intéressé n'en veut pas à "ces étudiants qui posent un problème réel". Tout au plus, poursuit-il, "ils doivent recouper leurs informations avant d'exposer les gens. Moi, par exemple, je suis en France depuis le premier mars. J'y est passé 3 mois et je viens juste de rentrer. Mais mon nom est sur cette liste. Comment ai-je pu arnaquer les étudiants étant en France ? Ce n'est pas parce que vous êtes responsable d'un module que tous les actes des enseignants des unités de valeur de votre module doivent vous être imputés".


Il y a quelques jours, le bureau de M. Ndjiokou, enseignant à la Faculté des sciences, a été incendié probablement par des étudiants, qui ont à l'occasion "diffusé une listes de deux autres ( messieurs Bilong et Fomena) devant subir le même sort", afirme M. Pegnyemb qui ajoute :


"Je regrette que les responsables de l'université n'aient même pas publié un communiqué pour condamner de tels actes". Toujours est-il que, de sources concordantes, les deux universitaires qui sont dans le collimateur des pyromanes de Ngoa-Ekellé, ont prévenu une brigade de gendarmerie de la capitale. Et l'administration de l'université a été saisie par le Syndicat national de l'enseignement supérieur, qui "a tenu à attirer l'attention sur l'insécurité des enseignants", déclare Innocent Futcha, coordonnateur du synes, tout en refusant de se prononcer sur la liste des enseignants-arnaqueurs, publiée par les étudiants.


Si les auteurs du "rapport d'enquête sur le rançonnement des étudiants" sont bien identifiés, il est encore difficile de leur imputer, comme veulent le faire certaines personnes, à l'incendie du bureau de M. Ndjiokou, pour la simple raison que le nom de cet enseignant ne figure pas sur la liste diffusée par le "la commission d'évaluation et de suivi de la concertation des étudiants du 31 mars".



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