Cette même rumeur avait déjà enterré vivant le président de la République gabonaise, Omar Bongo, ainsi que ses homologues Idriss Deby du Tchad et Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Mais contrairement au Camerounais Paul Biya, ces derniers s’étaient rapidement manifestés (physiquement) à travers les médias pour administrer la preuve de ce qu’ils étaient encore vivants et que leurs peuples pouvaient toujours compter sur eux pour longtemps encore.
D’ailleurs, une sagesse populaire ne dit-elle pas que c’est quand on donne un vivant pour mort qu’il vit longtemps ? Aujourd’hui, Bongo, Deby, Obiang sont toujours vivants. Le dernier d’entre eux a déjà passé au moins 12 ans à la magistrature suprême. Aujourd’hui, leurs peuples continuent de subir leurs règnes dont la fin n’est pas encore programmée.
De même, à en croire le communiqué de la présidence de la République, M. Biya est bel et bien vivant. Son parti, le Rdpc dont il est le président national, compte d’ailleurs l’investir à la prochaine élection présidentielle qui, constitutionnellement, est programmée pour octobre prochain.
Et si on ne s’en tient qu’aux messages de ses partisans ainsi qu’aux plaintes de l’opposition et de la société civile, il est « bien parti pour remporter cette échéance. » Car, selon une formule bien connue dans les milieux du pouvoir en Afrique, « on n’organise pas une élection pour perdre. » C’est peut-être ce qui justifie le maintien de certains chefs d’Etat au pouvoir sur le continent noir.
source: LeMessager, Alexendre.T.Djimeli
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