"La source médiatique originelle de la rumeur diffusée a été clairement identifiée en la personne d'un aventurier de la communication d'origine camerounaise, ex-employé de banque subrepticement reconverti au journalisme, puis volontairement émigré aux Etats-Unis d'Amérique à la fin des années 90", écrit le ministre Jacques Fame Ndongo, sans jamais citer de nom.
Selon le ministre la "fausse information" à l'origine de la rumeur a été publiée sur le site internet africanindependent.com et relayée par le site web Camerounlink, illicitement sous-titré "portail officiel du Cameroun".
Africanindependant.com publie bien un article intitulé "Le président Biya serait mort en Suisse" et signé Ndzana Seme, toutefois, l'article est daté du 5 juin, alors que la rumeur se propageait déjà dans certaines rédactions la veille au soir.
M. Seme éditait au Cameroun, avant de fuir aux Etats-Unis à la fin des années 90, une publication controversée, Le Front indépendant, réputée pour ses informations sensationnalistes et ses attaques personnelles.
"L'intéressé, bien connu des milieux médiatiques camerounais, s'est constamment illustré par des comportements anti-professionnels notoires, qui lui ont valu à plusieurs reprises de se trouver en délicatesse avec la justice camerounaise, pour des délits de presse aussi graves que la diffamation, les fausses nouvelles et leur propagation", poursuit le texte.
M. Fame Ndongo a également condamné "l'intention coupable de l'auteur" lorsqu'il fait état de mouvements de troupes et de fouilles systématiques dans les villes de ce pays d'Afrique centrale, notamment à Yaoundé, ainsi que de scènes de liesses populaires.
La présidence camerounaise a démenti dimanche "les rumeurs fantaisistes et malveillantes" sur la mort de Paul Biya en "bref séjour privé en Europe" et annoncé son retour dans les prochains jours au Cameroun.
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