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Téléphone mobile : bientôt la facturation à la seconde
(28/05/2004)
L’objectif est de faire payer à l’usager le prix réel de sa consommation.
Par Cameroon Tribune

La nouvelle a de quoi réjouir les usagers du portable, car elle sonne non seulement comme une évolution logique du marché, mais davantage comme la satisfaction d’une doléance formulée par les consommateurs qui estiment que le prix payé pour une communication chez MTN et Orange, est supérieur à ce qui a été effectivement consommé, en terme de durée de la communication. Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez sur la nouvelle facturation.



1- Comment sont facturées les communications actuellement sur le mobile ?

La facturation actuelle se fait chez les deux opérateurs par paliers. Autrement dit, elle se fait par blocs de temps. Orange facture la première minute de communication indivisible et ensuite, par blocs de 20 secondes. La minute est donc divisée par trois, soit 20 secondes par intervalle (20 secondes multipliées par trois font 60 secondes). La conséquence c’est que, si vous effectuez sur le réseau Orange une communication d’une durée de 1 minute et 21 secondes, vous allez payer comme si votre communication a duré 1 minute 40 secondes. En fait, vous payez 19 secondes de plus que vous n’avez pas consommées.

MTN facture pour sa part la première minute de communication indivisible et ensuite, la minute est divisée par blocs de 30 secondes (30 secondes multipliées par deux font 60 secondes, soit une minute). Si vous appelez pendant 1 minute 31 secondes sur le réseau MTN, vous payez comme si vous avez consommé deux minutes. Donc, vous payez 29 secondes que vous n’avez pas consommées.

2-Pourquoi la facturation à la seconde ?

Les consommateurs avertis et l’ART, l’autorité de régulation du secteur, se sont rendus compte que la facturation par paliers ne profite pas beaucoup au consommateur, comme nous l’avons expliqué plus haut, quelque soit d’ailleurs le produit (cartes prépayées ou abonnement avec factures à régler). C’est pourquoi depuis janvier 2003, l’ART a entamé des discussions avec les deux opérateurs du mobile pour la mise en œuvre début 2004 de la facturation à la seconde. Comme son nom l’indique, avec la facturation à la seconde, la minute de communication qui est l’unité de temps retenue, se divise par seconde, ce qui fait 60 tranches de une seconde chacune. L’ART voudrait que l’usager ne paye que pour le temps réel consommé.

3- Comment va se faire la facturation ?

Il y a plusieurs variantes de la facturation à la seconde. Pour le moment, on ne connaît pas encore la formule qui sera utilisée par l’un ou l’autre opérateur. Cela dit, il semble que le système envisagé soit hybride, c’est-à-dire que la première minute de communication restera de part et d’autre indivisible, et en ensuite, on payera à la seconde consommée. Le premier palier indivisible permet, selon les experts, de rattraper les coûts d’accès au réseau (coûts de production), le marché camerounais faisant encore ses premiers pas.

Il y a une autre inconnue. On ne sait pas si la facturation à se seconde sera appliquée aux usagers qui utilisent les cartes prépayées - ils représentent environ 97% des consommateurs-, ou à ceux qui sont abonnés avec paiement des factures (à peu près 3% seulement.


4- Le revers de la médaille

Si la facturation à la seconde permettra aux usagers de payer le juste prix de leur consommation, elle peut, tous comptes faits, coûter plus cher. Il est vrai que pour le moment, on ne sait pas encore combien coûtera la seconde de communication chez MTN et Orange. Mais, à supposer qu’elle coûte 5 F CFA, la minute reviendra à 5 F CFA multipliés par 60 secondes, ce qui fait 300 F CFA la minute. Un prix plus cher que ce qui est pratiqué maintenant. En tout état de cause, les experts de l’ART estiment que le tarif doit se rapprocher des coûts de production des services. Il y a ici un jeu subtil. Les opérateurs devront démontrer, si la seconde est vendue à un prix jugé cher, qu’ils ont réalisé de nouveaux investissements pour rendre possible cette facturation, par exemple, en acquérant un nouveau logiciel. Sinon, l’ART devra intervenir.


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