“Nous sommes en contact et en discussion avec nos partenaires internationaux et le secrétariat général du Commonwealth à propos de la lutte contre la pauvreté, la corruption et pour la bonne gouvernance au Cameroun, et aussi la possibilité ou pas des amendements de la Constitution, bien que cela soit une affaire des Camerounais et non du gouvernement britannique...” Ainsi s’exprime le ministre britannique en charge des Relations extérieures et du Commonwealth, Lord Malloch-Brown. C’était au cours d’une séance de questions au gouvernement jeudi 7 février dernier à Londres au Parlement, dans la Chambre des Lords.
Lord Molloch-Brown n’est pas le seul à avoir clairement exprimé une telle position. D’autres membres du gouvernement, à l’instar de Lord Avebury, l’ont également dit au Parlement. Selon l’information rapportée par le site web du magazine Afrique Echos (www.afriquechos.ch) accédé hier 11 février 2008 à 15h 30, ces ministres requièrent au gouvernement britannique “ la permission de demander au secrétariat du Commonwealth d’exiger du gouvernement camerounais le respect des clauses de la coopération. ” En effet, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont des piliers de la coopération entre le Commonwealth et les gouvernements de pays membres.
Ainsi, les membres du gouvernement britannique souhaitent amener le Cameroun à respecter ses engagements sur le droit à la libre expression et à la contradiction. En clair, la Grande Bretagne n’est pas contre une éventuelle modification de la Constitution, mais insiste sur le fait que si cela devait arriver, que ce soit sur une base démocratique, c’est-à-dire un processus voulu du peuple, à l’issue d’un débat contradictoire. Aussi, le gouvernement britannique considère comme un hold up toute modification arbitraire de la Constitution, simplement pour satisfaire les intérêts d’un homme qui voudrait être candidat à sa propre succession.
La voix que la Grande Bretagne émet aujourd’hui ne surprend pas. Le haut commissaire de ce pays fait partie des diplomates qui avaient signé un communiqué indiquant que le Cameroun avait raté une occasion de faire de grandes avancées démocratiques en refusent de réaliser, le 22 juillet 2007, des législatives et municipales libres et transparentes. La position des ministres britanniques, par rapport à la perspective d’une modification de la Constitution, se situe dans la logique du respect des principes démocratiques.
Source: Le Messager
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