Que faisait Christelle Yamen T. au domicile de son professeur de physi-que quelques heures avant son assassinat ? La question est sur toutes les lèvres. Notamment, celles des membres de sa famille. Cette dernière pleure l’adolescente froidement assassinée puis jetée à Awae, une banlieue de Yaoundé. Selon Carole Tchaptchet, sa sœur aînée, ses bourreaux lui ont donné deux coups de poignard : l’un au niveau de l’aine à la hanche et l’autre à la base du cou. La jeune fille, âgée de 17 ans, est partie de la maison située à Mvan au lieu dit Tropicana, la veille, dimanche 3 février 2008. “ Elle a dit à la maman qu’elle allait se coiffer. La maman lui a même remis 500 Fcfa à cet effet ”. Elle ne comprend pas comment sa sœur cadette a pu se retrouver chez son enseignant à Awae.
Entendu par les éléments du commissariat du 14e arrondissement à Ekounou, Bienvenu O. soutient avoir raccompagné la défunte aux environ de 22 heures. Il lui aurait même trouvé un taxi. Ce n’est qu’après que Christelle y soit installée qu’il serait retourné chez lui. D’où il aurait été prévenu par un gamin du quartier l’informant en ces termes : “ La fille que tu viens d’accompagner est couchée là-bas morte ”. C’est ainsi qu’il serait rendu sur les lieux du drame. Que faisait la victime chez lui à une heure aussi avancée de la nuit ? Ce d’autant plus que personne ne lui reconnaît le statut de répétiteur. La réponse est formelle : il lui servait de confident. A la suite d’une dispute avec son petit ami, Christelle serait venue se confier et recueillir ses conseils avisés.
La famille pour sa part a été informée par une camarade de classe de leur progéniture. La police aurait retrouvé son numéro de téléphone (l’unique) dans le porte monnaie de la victime. Appelée pour identifier la dépouille, elle reconnaît sa copine et en informe ses parents. Pour ces derniers, si l’enseignant n’est pas coupable, il doit pouvoir dire ce qui s’est passé cette nuit fatidique. Ce dernier est gardé à la Division provinciale de la police judiciaire pour le Centre. Née le 19 mai 1990, benjamine de la famille Tchaptchet, Christelle était élève en classe de 2nde à l’Institut Gasolent. En attendant son inhumation, la dépouille repose à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé.
Source : Le Messager
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