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L’industrialisation de l’Afrique attendra
(05/02/2008)
Le 10ème sommet de l’Union Africaine ouvert à Addis Abéba a pour thème officiel « le développement industriel de l’Afrique ».
Par Jean Vincent Tchienehom

Le débat a été malheureusement occulté par les questions du moment, les crises comme celles du Tchad, du Kenya, de la Somalie ou du Darfour qui minent le continent.

Cet escamotage est regrettable car il existe aujourd’hui un contexte favorable à une politique d’industrialisation de l’Afrique et à la valorisation sur place de ses immenses richesses, car l’industrie peut et doit devenir le moteur de la croissance économique de l’Afrique.

Encourager la transformation des ressources africaines en Afrique même, par un transfert de technologie, inciter les capitaux privés à investir davantage dans les économies africaines, promouvoir les investissements dans les infrastructures de base du continent ainsi que dans les projets structurants, soutenir les efforts africains de modernisation des instruments de gestion des entreprises et des économies, encourager la compétition des produits africains et leur pénétration dans les marchés internationaux, sont autant d’objectifs, cités à Addis Abéba par le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, objectifs que nous nous devons de continuer à rechercher, dans le cadre de partenariat à nouer avec l’Europe, l’Amérique, la Chine, le Japon, l’Inde et le Brésil.

Sur le total des marchandises échangées dans le monde, 75% sont des produits manufacturés et la contribution de l’Afrique atteint juste 2%. Même si l’industrialisation doit être portée par le secteur privé, le rôle à jouer par les gouvernements pour renverser la situation est essentiel en terme de politique stable, d’un bon climat des affaires et d’infrastructures adéquates. Les nouvelles venues de la capitale éthiopienne indiquent que pendant que ce débat sur l’industrialisation de l’Afrique se déroulait en séance plénière, nombreux étaient les Chefs d’Etat qui se retrouvaient dans les couloirs pour discuter sur des questions plus essentielles à leurs yeux, telle la mise en place des Etats-Unis d’Afrique. Le leader lybien Mouammar Kaddafi, chef de file des volontaristes qui militent pour un gouvernement continental immédiat s’est montré intransigeant. Il a menacé de tourner le dos à l’Afrique où son pays a investi 5 milliards de dollars ces dernières années, pour s’allier aux Etats arabes ou méditerranéens si des décisions concrètes ne sont pas prises pour accélérer l’intégration africaine. Il a accusé les Etats anglophones qu’il n’a pas cités, à l’exception du Nigeria, de bloquer ses propositions pour favoriser des intérêts coloniaux.

Cette mauvaise humeur du Libyen s’est accompagnée par le dépôt de la candidature d’Ali Triki, ministre libyen des affaires africaines au poste de Président de la commission de l’U.A que son actuel titulaire Apha Oumar Konaré souhaite abandonner. D’après Kaddafi, les Etats Arabes ont été écartés de ce poste continental pendant quatre décennies alors que selon lui ils représentent les 2/3 de l’Afrique et supportent 60% du budget de l’Union Africaine. Si la situation persiste, ce serait du racisme anti-arabe, affirme le brillant Colonel.
A Addis Abéba, il y a match!



Source: camerounlink


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