Vendredi dernier, un jeune policier, Ondoua Jean, 24 ans et en service au groupement mobile d’intervention (GMI) de Douala, a été agressé par deux individus.
Par R. N. E., Quotidien Mutations
Vendredi dernier, un jeune policier, Ondoua Jean, 24 ans et en service au groupement mobile d’intervention (GMI) de Douala, a été agressé par deux individus au niveau du marché central d’Ebolowa. Ce jeune policier est arrivé dans la ville pour recevoir des soins chez une tradi-praticienne. Arrivé à Ebolowa dans la nuit du jeudi, il n’a pas pu voir celle qui devait le soulager de son mal de dents. Il se rend donc chez la mère de son enfant pour passer les trois jours de permission qu’il a obtenus de ses patrons depuis Douala. Il passe la journée de vendredi seul, sa copine étant partie faire des achats à Yaoundé. Celle-ci revient le même jour vers 22 heures et fait signe à son copain pour aller la chercher. Notre policier prend la route et va à l’agence de voyages où se trouvait sa dulcinée. A cette heure de la nuit, les taxis se faisant très rares à Ebolowa, ils entreprennent alors de marcher à pieds pour aller d’abord chercher les enfants au quartier Ekombite presque en face de l’hôpital provincial d’Ebolowa.
C’est donc chemin faisant que aux environs de 22 heures 30 min, au niveau du marché central à Ebolowa, et à la faveur de l’obscurité due au délestage, le couple sera accosté par deux individus. " Finissons avec ce salopard ", entendront-ils.
Le policier en civile, est arrêté par les deux agresseurs et entraîné vers l’intérieur du marché. Sa copine enceinte de surcroît, réussira à s’échapper pour aller chercher de l’aide du côté de l’hôpital. Pendant ce temps comme notre policier continuait d’opposer une résistance à ses bourreaux, l’un d’eux va se détacher et va ramener une machette. Il envoie un premier coup de machette au niveau du cou du policier qui le bloque avec la main : une grande blessure ouverte au niveau de la main. Le bourreau envoie un deuxième coup de machette que le policier esquive. Il tente de s’échapper une fois de plus mais est rattrapé par l’autre agresseur qui jouait les gardiens. Ce dernier le repousse et celui qui était armé lui assène un autre coup de machette. Les agresseurs auraient pu achever le jeune Ondoua mais, il n’aura la vie sauve que grâce aux phares d’un véhicule qui provenait du côté de l’hôpital et qui, était conduit par un inspecteur de police et qui ont fait prendre la poudre d’escampette aux agresseurs. La victime a pu traîner ses intestins à la main et a stoppé le véhicule. Conduit à l’hôpital provincial d’Ekombité, le policier agressé a été tiré d’affaire.
Pendant ce temps, les éléments du groupement mobile d’intervention d’Ebolowa aussitôt informés de l’agression de leur collègue, vont ceinturer le marché dans la même nuit et prendront tous ceux qui passeront dans les parages. Cette intervention énergique leur permettront de mettre la main non seulement sur l’arme ayant servie à l’agression, mais également sur les deux agresseurs qui seront, après enquêtes, transférés à la police judiciaire.
Dans le sillage du marché, certaines personnes parlent d’un éventuel " règlement de compte ", car d’après eux, le policier aurait eu des altercations dans la journée avec l’un des gardiens. Non, rétorque le policier agressé qui dit n’être pas allé du côté du marché dans la journée et ne reconnaît pas avoir eu des altercations avec qui que ce soit. Mais, il ressort que ces deux agresseurs sont tous gardiens au marché central d’Ebolowa. Cette autre agression vient remettre à l’ordre du jour l’épineux problème de sécurité autour de cette place qui manque curieusement d’éclairage. Peut-être, comme le disait un commerçant de ce marché, " il faut d’abord qu’une autorité y soit agressée pour qu’on pense à l’éclairage ".
