L’amphi 200 de l’université de Douala s’est avéré étroit le 17 mai 2004 dernier, lors de la conférence débat organisée par le club des économistes et gestionnaires (Ecoges) de cette institution académique. A l’occasion des journées économiques 2004 organisées par ce groupe, et dont le thème central était " les grands défis économiques du Cameroun , une partie du programme des activités était réservée à la connaissance de la bourse des valeurs mobilières et des mécanismes du Stock Exchange.
Par Pascal E. Dang, Quotidien Mutations
L’amphi 200 de l’université de Douala s’est avéré étroit le 17 mai 2004 dernier, lors de la conférence débat organisée par le club des économistes et gestionnaires (Ecoges) de cette institution académique. A l’occasion des journées économiques 2004 organisées par ce groupe, et dont le thème central était " les grands défis économiques du Cameroun ", une partie du programme des activités était réservée à la connaissance de la bourse des valeurs mobilières et des mécanismes du Stock Exchange. Il était donc question d’entretenir les étudiants et le reste du public sur " le rôle de la bourse des valeurs mobilières dans le financement de l’économie ". Entre autres intervenants pour cette conférence-débat, le directeur général de la bourse des valeurs mobilières de Douala (Dsx), Mathurin Doumbè Epée, le responsable marchés financiers de la Société générale des banques au Cameroun (Sgbc) Louis Mbanga Ntolo, Blaise Mukoko et Kombou de la Faculté des sciences économiques et gestion appliquée (Séga) de l’Université de Douala. Un impressionnant panel d’intervenants, pour " étancher la soif du savoir " des participants dont les attentes étaient visiblement grandes.
Le " brillant exposé " de Mathurin Doumbè Epée et l’optimisme qui s’en dégageait, ont pratiquement laissé froid le public, sans doute à cause de son jargon inaccessible, et de son caractère "théorique ". " Nous voudrions comprendre concrètement comment ça se passe à la bourse et à quand les premières cotations, puisque M. Doumbè nous fait comprendre que Dsx est fonctionnelle depuis longtemps et se trouve simplement dans la phase des obligations ", soulignait Gérôme Tala, un étudiant de cette université. Un sentiment d’insatisfaction quant à des connaissances supplémentaires glanées sur la bourse, que partageaient ce jour-là, nombre d’étudiants. Une salve d’applaudissements avaient cependant accompagné l’intervention de leur enseignant M. Kombou, qui s’interrogeait sur les chances de succès de la bourse des valeurs mobilières de Douala. " La bourse est l’expression d’une maturité certaine dans la gestion des entreprises, notamment pour celles qui y vont. Cela suppose aussi que des individus Qui ne se connaissent pas se mettent ensemble pour financer une structure ", soulignait-il. Le professeur Kombou argue donc que le quotidien des entreprises locales en terme de gestion et de transparence, ne permet pas de penser qu’elles sont proche de cette maturité dont il est question. De plus, selon lui, l’individualisme dont ses compatriotes font montre, ne se rapproche pas de l’esprit prôné par la bourse. "Avons-nous vraiment des entreprises de type managérial et non patrimonial pour animer notre bourse ? " s’interrogeait-il, pour clore son propos.