La séance de travail qui s’est ouverte hier, 29 janvier 2007 au Palais des congrès à Yaoundé, a ainsi donné l’occasion de passer en revue les problèmes dont souffre le système sanitaire national, d’apprécier les succès de l’année écoulée, et d’envisager la réorientation des actions du gouvernement.
De l’avis du Dr Victor Ndiforchu, délégué provincial pour le Nord-Ouest, l’on peut dire que le bilan des activités du secteur de la Santé en 2007 est positif. Il s’appuie notamment sur les programmes prioritaires de la lutte contre certaines maladies : paludisme, schistosomiase, onchocercose. Cependant, s’agissant de la tuberculose, le taux de guérison est resté très faible au cours de l’année écoulée. La Rencontre du Palais des congrès se déroule au moment où “ certains de nos programmes prioritaires, notamment ceux liés à la lutte contre les endémies du Vih/Sida, du paludisme et de la tuberculose doivent faire face à un défi de financement ”, rappelle Mama Fouda, ministre de la Santé publique.
Ayant bénéficié d’importants financements du Fonds mondial ces dernières années, ces programmes “ doivent en effet impérativement améliorer de manière décisive, le niveau de mise en œuvre des projets admis au financement, afin de consolider et de pérenniser les financements pour les prochaines années ”, précise-t-il. Avant d’ajouter qu’il existe toutefois de nouvelles opportunités de financements. C’est le cas du Contrat de désendettement et de développement (C2D) dont les activités opérationnelles débutent cette année. D’autre part, il est prévu au cours de l’année 2008, le lancement de l’Approche sectorielle (Swap santé) en préparation depuis bientôt deux ans.
Les bailleurs de fonds l’ont cependant conditionné à la production d’un draft de plan de développement sanitaire consolidé au niveau national à la fin du mois de février.
Le thème de la conférence annuelle cette année porte sur “ la viabilisation du district de la santé ”. Iraj Tabibzadeh responsable des Systèmes de santé de district, définit le district de santé comme une “… unité plus ou moins autonome du système de santé national, qui dessert une population définie vivant dans une zone administrative et géographique précise, qu’elle soit urbaine ou rurale, et qui englobe tous les établissements et tous les secteurs dont les activités contribuent à l’amélioration de la santé ”.
Cette notion a été empruntée à l’organisation des systèmes de santé en Grande-Bretagne et dans les pays d’Afrique anglophone dans un souci de meilleure efficacité du système de soins et d’équité dans l’accès. En milieu rural, il permet avant tout de mettre un ensemble de services de base à la disposition des habitants. En milieu urbain où les structures sont plus nombreuses et plus accessibles, il facilite la rationalisation de l’utilisation des services en évitant que tous les malades accourent à l’hôpital central en première intention. Au Cameroun, les districts de santé sont en bute à un manque criard de personnel.
Source: Le Messager
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