Déception générale hier midi au terme de la conférence de presse donnée à l’Hôtel Georgia de Kumasi. Et pourtant, les journalistes attendaient l’entraîneur Otto Pfister de pied ferme. Lui qui s’est refusé à toute communication depuis le début de la Coupe d’Afrique des nations ici au Ghana. Au bout de l’exercice que visiblement le coach n’affectionne pas, la presse est restée sur sa faim. C’est que Otto Pfister s’est souvent montré dérangé par les questions. Des questions qui ont semblé mettre en doute sa connaissance de l’effectif, la fiabilité de la défense des Lions et même l’existence d’un fond de jeu au sein de l’équipe.
Face à ces interrogations « folkloriques », dixit Pfister, le coach s’est dit étonné par tant de préoccupations « négatives » : « Il y a en permanence des choses à corriger dans une équipe et c’est ça le football », a-t-il lancé, presque énervé. Pour Otto Pfister, le groupe est mentalement fort, car « une équipe qui perd et qui se ressaisit immédiatement après, c’est très bon signe. » Même discours au sujet de la défense des Lions : « Aucune équipe n’est parfaite. Et ce qu’il faut savoir, c’est que 82% des matches sont gagnés ou perdus au milieu du terrain, pas en défense. »
Cela dit, l’entraîneur national envisage le troisième match de poule contre le Soudan avec sérieux. On va prendre l’adversaire comme il faut. Le fait pour moi de connaître le football soudanais n’est pas forcément un avantage pour nous. Je connais ces joueurs, mais eux aussi me connaissent. Il faut donc relativiser. » Pfister a déclaré qu’il connaissait mieux ses 23 sélectionnés, au point d’avoir déjà en tête le onze entrant de mercredi. « Mais je ne peux pas l’annoncer ! »
Au cours de la conférence de presse, l’entraîneur n’était entouré d’aucun cadre de l’équipe, mais de deux jeunes. Gilles Augustin Binya et Alexandre Song Bilong ont redit leur détermination à prendre les trois points en jeu demain à Tamale. Tamale où Les Lions Indomptables se rendent ce matin. Une ultime séance d’entraînement a quand même eu lieu hier après-midi à Kumasi.
Source: Cameroon Tribune
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