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60% des citoyens contre le gouvernement
(25/01/2008)
64% des 21–29 ans ne sont pas satisfaits de l’action du gouvernement. 42% des citoyens pensent que la lutte contre la corruption est une farce. 88% estiment qu’elle doit s’accélérer.
Par Le Messager

Le Messager poursuit la série lancée mercredi 23 janvier 2008 sur la sensibilité politique des Camerounais et les sujets qui les préoccupent. La première séquence traitant de l’appartenance et de la sympathie des citoyens pour les partis montre que 42% des sondés n’appartiennent à aucune formation politique. La deuxième, publiée hier jeudi 24 janvier, porte sur ce qui préoccupent les Camerounais et leur opinion sur l’avenir. Selon l’enquête, le chômage et l’emploi sont en tête des sujets qui angoissent les citoyens. Toutefois, ils ont confiance en l’avenir.

La présente édition présente les données sur la cote de popularité du gouvernement d’une part, et d’autre part le jugement sur la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics. Globalement, 60% des sondés ne sont pas favorables à l’action du gouvernement. Ce chiffre se situe à 64% chez les jeunes dont l’âge varie entre 21 à 29 ans. Ceux qui ont un niveau d’étude supérieur (université et grandes écoles) sont davantage peu satisfaits.

Au sujet de la lutte contre la corruption, jusqu’à 42% des sondés estiment qu’il s’agit d’une farce. En conséquence, 88% des citoyens estiment qu’elle doit être intensifiée. Les interpellations faites ici et là aux fins d’examiner la gestion de certains ordonnateurs du budget de l’Etat vont dans ce sens. Mais ce qui importe c’est sans doute les fruits. Pour de nombreux citoyens, l’essentiel c’est le rapatriement des fonds volés et gardés à l’étranger, ou alors le remboursement des sommes investies sur place au Cameroun. Le gouvernement, sur ce coup, peut-il quand même écouter le peuple ?


Méthodologie

Sondage Cretes Consultants Associés (Cretes CA) réalisé dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Bamenda et Kumba auprès d’un échantillon représentatif de 1200 personnes âgées de 15 ans et plus. Méthode de quotas avec pour variables catégorielles le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, et la langue officielle d’appartenance. Interview directe par questionnaire administré par des enquêteurs du mardi 27 novembre au samedi 01 décembre 2007.


Les prochains rendez-vous

Le thème général de ce sondage c’est la “ sensibilité politique des Camerounais et sujets qui les préoccupent.” Pour livrer toute l’information, Le Messager a choisi de découper l’enquête en plusieurs sujets. Dans notre édition de ce jour, nous publions les opinions des Camerounais aujourd’hui sur l’action du gouvernement en général et la lutte contre la corruption. Lundi prochain, ce sera un arrêt sur ce qu’ils pensent des élections au Cameroun et, bien sûr, de popularité des hommes politiques. Bien entendu, le sondage n’a été réalisé que dans la partie sud du pays. Les prochains rendez-vous s’étendront probablement sur le septentrion.


Le commentaire du Cretes CA

Cote de popularité du gouvernement
Dans l’ensemble des villes enquêtées, une majorité de sondés (60%) n’est pas favorable à l’action que mène le gouvernement en général, contre seulement 17% qui le sont ; 23% ont un avis partagé. Cette opinion d’ensemble s’impose quelle que soit la variable catégorielle de quota, avec de faibles disparités. 57% de femmes contre 62% d’hommes ne sont pas favorable à l’action du gouvernement. Quelle que soit l’âge des sondés et le niveau d’instruction, la proportion des “ mécontents ” dépasse les 50% (elle culmine à 64% chez les 21-29 ans) alors que celle des “ satisfaits ”est inférieure à 23%. Seuls 12% des sondés du niveau “ supérieur ” sont favorable à l’action du gouvernement, contre 51% de mécontents. Enfin on trouve plus de “ mécontents ” parmi les sondés anglophones (66%) que les sondés francophones (56%).

Les disparités régionales sont significatives et intéressantes, entre Yaoundé/Douala et les villes de l’arrière pays d’une part, et d’autre part entre les villes francophones et les villes francophones d’autre part. Si la proportion des “ mécontents ” est supérieur à 50% partout ailleurs, il culmine à 74% à Bamenda, mais chute à 63% et 62% respectivement à Bafoussam et Kumba. Il est de 56% à Douala et seulement 51% à Yaoundé où 20% des sondés sont favorables à l’action du gouvernement contre 18% à Bamenda et moins de 12% ailleurs.

Ces disparités d’appréciation sont elles-mêmes corollaires aux sensibilités politiques des sondés (voir supra).
Ce sondage révèle qu’une courte majorité (36%) de sympathisants du RDPC (parti proche du pouvoir) est défavorable à l’action du gouvernement contre 35% qui en sont favorable. Par contre 72% des sympathisants du SDF, 45% de ceux de l’UNDP, 50% de ceux de l’UPC, 80% et 69% de ceux respectivement du MP et de l’UDC ne sont pas favorable à l’action du gouvernement. 65% des personnes interrogées qui n’ont aucune sensibilité politique ne sont pas favorable à l’action du gouvernement.

Lutte contre la corruption

Conséquemment une majorité relative (42%) de sondés n’est pas “ favorable ” à l’action que le gouvernement mène contre la corruption, contre 37% qui sont d’un avis opposé ; 21% ont un avis mitigé. Cet indicateur d’ensemble présente de faibles disparités catégorielles, selon le sexe, l’âge (excepté les 15-20ans), et le niveau d’instruction des sondés. On note toutefois qu’une majorité relative (39%) des sondés du supérieur et 41% des sondés francophones (contre 29% d’anglophones) sont favorable à l’action du gouvernement contre la corruption. Comme précédemment les disparités régionales sont significatives. Yaoundé est la seule ville où une majorité absolue (54%) de sondés est favorable à l’action du gouvernement sur le front de la corruption. Partout ailleurs une majorité absolue ou relative de sondés n’est pas favorable, notamment à Kumba (53%), Bamenda (52%) ou même Bafoussam (41%) et Douala (40%).

Aussi, une forte majorité de personnes interrogées (88%) souhaite-t-elle que le gouvernement intensifie la lutte contre la corruption. Cette opinion majoritaire s’impose partout ailleurs, quelle que soit le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la langue officielle d’appartenance et la sympathie politique du sondé. Elle est de 94%à Yaoundé, 90% à Bamenda et 89% à Douala, mais chute à 81% à Kumba.






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