Un sillon de sang s’étalant sur près de cinq mètres à côté du corps inerte de Carine Wagou, vingt-quatre ans. Cette image horrible continue de hanter les habitants du quartier Tocket à Bafoussam. Face aux conséquences de l'acte criminel posé autour de minuit dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 janvier 2008, les riverains ne cachent pas leur indignation. Ils ne comprennent toujours pas pourquoi dans une famille de six personnes, les malfrats ont eu la gâchette facile lorsqu’ils se sont retrouvés face à Carine Wagou. Car après avoir délesté Esther Teugné, la maman de cette dernière, d’une somme de 7000 Fcfa et arraché deux téléphones portables appartenant aux sœurs de la défunte, ils ont mis fin à ses jours.
A l’aide d’une arme de fabrication artisanale, Carine Wagou a été poussée dans l’au-delà par une bande de trois malfrats. Juste parce qu’elle a voulu résister lorsque ces derniers voulaient arracher son téléphone portable. “ C’est comme s’ils venaient uniquement pour chercher Carine. Ils torchaient sur les yeux de tout le monde. Arrivé sur Carine l’un d’eux a crié. Ils ont demandé qu’elle leur remette son téléphone portable. Elle a dit qu’elle ne disposait pas de téléphone. Un des trois voleurs l’a soulevé sur le lit, au moment elle voulait s’accrocher sur son portable, on a seulement suivi un coup de feu”, raconte la sœur cadette de la victime. La balle a transpercé son tronc pour ressortir par son sein gauche. Les experts font savoir qu’elle aurait été atteinte au cœur. Pour l’instant, les éléments de la division provinciale de la police judiciaire de Bafoussam mènent les enquêtes.
Reste que les interrogations continuent de fuser quant aux circonstances du crime. Pourquoi a-t-on laissé les maisons des riches du quartier pour aller cambrioler chez une veuve, mère de six enfants ? Comment la maman de cette maison est allée ouvrir la porte, après avoir entendu des bruits, alors qu’elle aurait pu alerter les voisins ou les éléments de sécurité ? La série d’interrogation au sujet du décès de Carine Wagou pourrait s’allonger. Surtout que les habitants de ce quartier redoutent bien une autre visite des malfrats.
Source: Le Messager
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