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Pourquoi l’industrie ne décolle pas
(23/11/2007)
Malgré son énorme potentiel, l’industrie reste embryonnaire en Afrique et au Cameroun.
Par Christian Lang

Les festivités du premier forum industriel du Cameroun, couplé à cet événement, s’achèvent ce jeudi 22 novembre 2007. Pour le forum, la réflexion, à l’échelle locale, porte sur la problématique de l’industrialisation du Cameroun, ses enjeux, ses contraintes et ses opportunités. Ce d’autant que le potentiel industriel camerounais est inversement proportionnel au développement de l’industrie. L’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) a fait une analyse du secteur industriel du Cameroun en 2006 dans un rapport intitulé : Performance et capacités industrielles du Cameroun.

Il en ressort que “ l’industrie camerounaise rencontre des difficultés spécifiques telles que la concurrence effrénée des produits d’importation face à la libéralisation du marché intérieur ; des faiblesses internes en terme de production, de maîtrise technologique, de marketing et de gestion ; la faiblesse des liens entre les industriels et le cadre institutionnel ; les difficultés d’accès des Pme aux financements, le faible développement des services aux industries ; un système de normalisation et de métrologie embryonnaire ; et plus récemment des difficultés d’approvisionnement en énergie électrique qui ont réduit l’utilisation effective de la capacité dans l’industrie et augmenté les coûts de production ”, remarque l’Onudi. En plus, de nouvelles industries n’ont pas été créées depuis des années, et les industries camerounaises sont peu compétitives sur le plan international selon cet organe des Nations unies.

Retard de l’Afrique

La 18ème journée de l’industrialisation de l’Afrique cette année a pour thème : “ Technologie et innovation : investir dans le capital humain, c’est investir dans l’avenir ”. Dans son message à l’occasion de cette célébration, le secrétaire général des Nations unies pense que ce thème “ souligne l’importance de la science, la technologie et les ressources humaines dans l’appui des efforts de l’Afrique pour réduire la pauvreté et parvenir à un développement industriel durable ”.

Malgré son énorme potentiel, le continent noir “ est toujours à la traîne ”. Car, et selon le secrétaire général de l’Onu, “ en raison du manque de capacité à transformer une bonne partie de ses matières premières en produits finis, l’Afrique continue d’exporter ses ressources avec peu ou pas de valeur ajoutée ; ce qui conduit à la perte d’opportunité d’emplois ”.

L’industrialisation de l’Afrique est un immense défi, “ quand on sait que 34 des 50 pays les moins avancés du monde se trouvent en Afrique ”, comme l’affirme l’Onudi. Il convient de relever que “ la part de la production industrielle de l’Afrique subsaharienne stagne à 1% ”, comme le précise le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Srgjan Kerim. Si le continent a amélioré sa croissance ces dernières années (en moyenne 5,5% l’an), “ ses perspectives de développement n’ont jamais été meilleures ”, remarquent conjointement Alpha Omar Konaré (Commission de l’Union africaine), Abdoulie Janneh (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique) et Kandeh Yumkella (Onudi).

L’industrie camerounaise victime d’indifférence

Le premier forum industriel du Cameroun n’attire pas grand monde. Quelques stands d’exposition ont été aménagés au cercle municipal de Yaoundé, site du forum. Sur les lieux, les espaces consacrés aux entreprises sont restés désespérément vides. Seules quelques-unes sont représentées. Sur un stand, la Cicam expose ses produits : des étoffes et des linges de toilette. Non loin de là, la Magzi anime un stand où son représentant explique aux visiteurs les conditions requises pour avoir du terrain dans une zone industrielle, en les gratifiant de brochures.

Le ministère de l’Industrie, des mines et du développement technologique, est présent dans un stand où quelques documents sont étalés. Certains chapiteaux sont décorés aux couleurs d’Afriland First Bank et de Chanas assurances. La salle du cercle municipal où les exposés ont lieu n’attire pas aussi grand monde. La mobilisation des entreprises et industries est faible. Le public n’en est pas plus intéressé. “ On peut dire que c’est un échec ”, commente un visiteur ce mercredi 21 novembre 2007.


Source: Le Messager


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