Grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, les techniques les plus sophistiquées permettent de blanchir le produit de l’argent du crime tout en préservant l’anonymat des transactions.
Combattre le blanchiment des capitaux est même devenu une des conditionnalités des organismes internationaux pour les pays qui veulent obtenir des prêts ou des financements. C’est dans ce contexte que le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (Gabac), crée en 2000 et opérationnel depuis 2004, dont les missions sont d’animer et cordonner l’action de la lutte contre le blanchiment en zone Cemac organise à Douala depuis hier lundi 22 octobre jusqu’au mercredi 24 octobre 2007 un séminaire de "Formation à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme".
Prennent part à cette formation les représentants des Agences nationales d’investigations financières (Anif), Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf) et les responsables des ministères des Finances, de la Justice et de l’Intérieur du Cameroun, Congo, Tchad, Gabon, République Centrafricaine et Guinée Equatoriale.
Pour le Secrétaire permanent du Gabac, Brahim Mahamat Tidei, il est question lors de ce séminaire de " faire comprendre aux participants le concept de la lutte contre le blanchiment, l’ampleur du fléau aussi bien en Afrique Centrale que dans le reste du monde. Nous devons également faire une évaluation de la situation dans les pays de la zone Cemac et faire une typologie. Car les capitaux à blanchir proviennent des sources les plus diverses notamment le trafic des stupéfiants, de pierres précieuses, d’armes et même d’êtres humains ".
La sous région Afrique Centrale constitue donc un milieu de prédilection pour les capitaux illicites dans le contexte où un très grand besoin en investissements extérieurs se fait particulièrement ressentir. Ce sont les éléments qui ressortent d’après Jean Pesme d’une étude menée par la Banque Mondiale, le Fonds monétaire internationale (Fmi), la Banque mondiale et le Groupe d’action financière (Gafi) en 2006.
Pendant trois jours les participants à cette formation plancheront sur la méthodologie à adopter en vue de l’appropriation progressive des mécanismes inhérents à la lutte contre le blanchiment des capitaux en Afrique Centrale.
Source: Quotidien Mutations
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