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Douala et Yaoundé, symboles de la pauvreté
(22/10/2007)
Selon un rapport de l’institut national de la statistique (Ins), la pauvreté est plus flagrante dans les grandes métropoles.
Par Institut national de la statistique

Peut-être un aveu d’impuissance des pouvoirs publics face à la misère croissante dans le pays. Une misère plus visible et plus flagrante dans les villes camerounaises, si l’on s’en tient au dernier rapport de l’Institut national de la statistique (Ins). L’on apprend ainsi que dans l’ensemble, la pauvreté urbaine touche près de 2 millions de personnes, concentrées essentiellement dans les deux villes de Yaoundé et de Douala.

La pauvreté monétaire serait encore plus accentuée dans ce milieu, au regard des autres dimensions du cadre de vie des populations corrélées au niveau de revenus. En effet, près de la moitié des ménages de Yaoundé et de Douala n’est pas raccordée directement à l’électricité et les trois quarts n’ont pas accès individuellement à l’eau potable. Les fortes densités de peuplement des quartiers névralgiques et l’exiguïté des habitations ont des effets multiples sur le niveau d’infrastructures de base touchant la santé des populations.

L’absence de tout système collectif d’assainissement des eaux usées et pluviales dans ces quartiers se traduit par le développement de plusieurs maladies comme le paludisme, les maladies intestinales et plus récemment l’apparition de quelques foyers de choléra.

92% de personne dans l’insécurité alimentaire

En termes de satisfaction des besoins essentiels, l’insécurité alimentaire est plus ressentie en milieu urbain, touchant près de 92 % des pauvres. A cela s’ajoute le développement de l’insécurité et de la délinquance touchant de plus en plus les enfants en bas âge. L’accélération du phénomène d’urbanisation durant les vingt dernières années, avec un taux de croissance annuel moyen variant entre 6 % et 7 % – conjuguée avec le recul des investissements publics urbains– s’est répercutée sur l’environnement immédiat des populations et de la demande d’emploi.

L’une des conséquences de cette pauvreté est le développement d’îlots de quartiers précaires (surtout à Yaoundé et Douala) et la prolifération des activités informelles qui constituent un refuge et une forme de stratégie de sortie de la pauvreté. Dans les villes de Yaoundé et de Douala, les populations pauvres habitent des zones à risque et impropres à l’habitation.

Plus de 60 % de la superficie urbanisée de ces deux grandes villes est constituée de zones inondables. Les habitations sont en grande partie précaires, construites en matériaux de récupération. Les trois cinquièmes des quartiers de la ville de Yaoundé sont de type d’habitat spontané. Les services de base comme la collecte des ordures ménagères et l’assainissement sont insuffisants. Toutes choses qui rendent difficile le quotidien du citoyen ordinaire de ces deux grandes villes.

Manifestations et chiffres de la pauvreté

La pauvreté se manifeste principalement par :
De très faibles opportunités d’emplois et de création de revenus
Une faible maîtrise du développement du tissu urbain par les autorités municipales :
L’absence de schémas directeurs d’urbanisme dans la majorité des villes
Plus de 80% des terrains urbains sont non immatriculés, mais aussi occupés sans contrôle
un très faible accès aux services urbains de base: moins de 40 % des ménages sont raccordés aux réseaux d’eau potable et plus de 85% de la population urbaine utilise des modes d’assainissement individuel avec tous les risques de pollutions, à cela s’ajoute l’absence d’éclairage public dans la majorité des villes ;
- un accroissement de l’insécurité et la précarité de vie notamment la dépravation des mœurs et en particulier les exploitations sexuelles notamment des mineures et les abus de toutes sortes (prostitution, proxénétisme, consommation de drogues, etc.)
La violence urbaine (braquage, sorcellerie, bastonnades, viol, cambriolages, etc.); l’augmentation du nombre d’enfants de la rue et des malades mentaux. Par ailleurs, les handicapés et les personnes âgées ne trouvent pas d’espaces et d’équipements aménagés. Le niveau de chômage est une autre caractéristique importante de la pauvreté urbaine.

En 2005, le taux de chômage au sens du Bit est de 4,4%, soit 10,7% en zone urbaine contre 1,7% en milieu rural. Le taux de chômage élargi estimé en 2005 par l’Eesi est de 17,9% dans la ville de Yaoundé et de 16,0% à Douala.



Source: Le Messager


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