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La démission de Fame Ndongo exigée
(15/10/2007)
Déclaration sur la fraude lors du concours d’entrée en première année du cycle des études médicales, de pharmacie et de médecine dentaire de la faculté de médecine
Par ADDEC

Déclaration sur la fraude lors du concours d’entrée en première année du cycle des études médicales, de pharmacie et de médecine dentaire de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I au titre de l’année académique 2007/2008

L’organisation des concours a une fois de plus démontré qu’elle était source de trouble mais aussi d’injustice criarde dans notre pays. Le cas de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales qui défraie la chronique ces derniers temps illustre à suffisance, s’il en était encore besoin, cette traque systématique que vit l’excellence au quotidien dans nos campus.

Au terme d’une minutieuse enquête et des différentes réactions officielles du principal responsable de ladite faculté, l’Addec publie cette déclaration à l’effet de dénoncer une fois de plus ces forfaitures qui gangrènent les hauts lieux du savoir, de prendre à témoin l’opinion sur cette réalité de la fraude et du contrôle mafieux de l’ensemble des “ Grandes Ecoles ”.

Rappelons d’entrée de jeu qu’en novembre 2006 déjà, l’organisation du concours d’entrée à la même faculté de l’université de Buea, avait connu de tripatouillages ignobles, et débouché sur au moins deux morts d’étudiants. Aucune leçon n’ayant été apparemment tirée, ni toutes les responsabilités clairement établies alors même que des vies humaines avaient été supprimées, il n’est pas étonnant que les crimes se répètent insouciamment devant l’impunité consacrée.

Derechef le concours a été vicié au niveau de ses différentes étapes :
- Sur le plan de l’organisation, notons utilement que le concours dont le début était initialement prévu à 08 heures, n’a pu démarrer qu’à 15 heures.

- A ceci s’ajoute qu’un certain Manga Ekoe, proche collaborateur du Doyen à la moralité notoirement douteuse comme l’attestent ses démêlées avec la justice, est accusé d’avoir soustrait quelques épreuves pour des motivations jusqu’ici qui résistent à toute considération éthique.

- Un gendarme qui a suivi la scène ce jour là aurait tenté lui aussi de copier l’exemple du quidam, en dissimulant quelques épreuves dans sa tenue. Il a été heureusement dessaisi de ce colis à temps.

- Le Doyen de la FMSB réagissant à cette crise est resté silencieux sur la plupart de ces irrégularités qui ont émaillé l’organisation du concours. Il a cru cependant apporter une justification au démarrage tardif des épreuves en excipant d’un mensonge grossier, celui de la coupure d’électricité.

Ensuite vient la dramatique étape des délibérations, de la publication des admissibilités et de celles des résultats définitifs par le ministre de tutelle. Cette phase connue pour le désordre savant qui la caractérise, et disons le de nouveau qui a causé il y a environ un an l’assassinat des étudiants Momo Benett et Ufeanei Ivo en plein campus de l’Université de Buea, a consacré, à nouveau, la déchéance du mérite dans notre société.
Les candidats : Touboue Fomeni Daniel Cheryl, Sibetcheu Tchatou Yolande, Atemkeng Njika, Elhadji Djouberou, Efila Bilongo Edouard Lionel, Moustapha Etape,
- Mutarambirwa Henri Donald, Doumtsop Songong Merlain, Ndakmissou Gedeon, Mbeze Edu Carolina, Bana Elise Emerveillée, Mboto Audrey, Sile Carole Renée, Eteki Tamba Yohanne Marielle et Maliki Iya dont les noms sont désespérément introuvables sur la liste des admissibilités sont miraculeusement déclarés définitivement admis. Monsieur le Doyen explique ce miracle par le traitement à posteriori des requêtes probablement introduites par des candidats manifestement avertis en songe de ce que leur échec proviendrait de la mauvaise évaluation de leurs dossiers et non de leur performance à l’examen écrit. Se fendant en déclarations d’amour et de probité, l’incorruptible Doyen se pose plutôt en victime d’une cabale insidieusement orchestrée contre le gardien du temple de l’orthodoxie morale qu’il tente d’incarner désormais dans cette faculté.

- Passons outre l’erreur de décompte du Professeur Tetanye Ekoe qui reconnaît un ajout de treize (13) noms alors que nous en avons dénombré quinze (15). Il convient cependant de nous étonner de l’extraordinaire célérité avec laquelle les quinze “ miraculés ” ont introduit leurs requêtes le jour de la publication des admissibilités ; que lesdites requêtes aient été traitées le même jour ; qu’ils aient été informés à temps de l’issue favorable de ce traitement ; que l’on ait pu constaté également le désistement d’ “ une dizaine de candidats admissibles ” ; que le Président de jury, de l’avis du Doyen, ait “ décidé d’établir [ et publier secrètement une introuvable] liste additive de treize candidats admissibles ” ; et pour qu’enfin tous ces quinze ou treize “ miraculés ” soient soumis aux épreuves orales le lendemain. Disons simplement que c’est l’absence de honte qui est ici consacrée en vertu. L’on convoque la morale dans l’acte même par lequel on pratique l’immoralité. En tenant pour vraisemblable la brumeuse explication du Doyen, Il reste irrémédiablement deux noms qui surgissent de l’inconnu pour atterrir dans la liste définitive.

- Le flou entre le Président de jury et le chef d’Etablissement sur les prérogatives exactes de l’un comme de l’autre persiste et demeure propice à toutes sortes de prestidigitations, et de justification éhontée.
- Comme à Buea l’an dernier, alors que des faits aussi accablants nous porteraient à parier sur l’annulation et la réorganisation du concours par la tutelle, le ministre de l’Enseignement Supérieur a curieusement consacré l’ordre de l’imposture en validant des résultats scandaleux, pour le moins frauduleux.

Eu égard à ce qui précède et au caractère grave de cette irresponsabilité chronique des autorités en charge de l’organisation des concours dans notre pays, et dans le secteur de l’Enseignement Supérieur en particulier,
L’Addec
- Exige que les candidats entrés par effraction à la faculté de médecine soient immédiatement et simplement expulsés.
- Félicite enfin tous les étudiants de ladite faculté et les candidats injustement recalés au profit de la promotion de la médiocrité, pour leur sens de responsabilité et le calme dont ils ont fait preuve jusqu’ici.
- Dénonce toutefois le silence injustifié de l’Association des étudiants de la faculté de médecine et des sciences biomédicales sur ce cas flagrant d’injustice et l’invite à prendre ses responsabilités.

- Interpelle le chef de l’Etat sur le caractère répétitif et récidiviste du Ministère de l’Enseignement Supérieur, et son incapacité avérée à garantir la méritocratie et l’excellence dans la gestion des concours d’entrée aux grandes écoles et le risque permanent de frustrations, de troubles, et de morts qui en découle.
- Exige par conséquent sa démission pour son incompétence et son inaptitude à appliquer les textes qui garantissent, un minimum d’éthique et d’objectivité dans les concours.

- Fait observer en dernier ressort, le choix difficile qu’elle a fait de ne pas répondre à cette énième provocation, de la part de tous ceux qui sont en quête d’opportunités de violence et de meurtres.
- Et rappelle à juste titre qu’il pèse cependant de grandes incertitudes sur la paix sociale dans les campus en cette rentrée académique, éblouissante de désordre.

Fait à Yaoundé le, 14 octobre 2007
Pour l’ADDEC

BATOGNA G. Rodrigue; NGONO Alain
IBRAHIMA MOHAMAN


Source : Le Messager




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