... et de Louis Mauricet, chef de la mission de coopération française au Cameroun.
Tout ce dispositif donnait l'impression d'une cérémonie diplomatique à l'amphithéâtral 500 de l'Institut supérieur des technologies et du design industriel (Istdi) de Logbessou à Douala. Le 23 août dernier, cet institut et ses partenaires canadiens et français célébraient la sortie de la 2e promotion de la filière des technologies de l'information et de la communication (Tic), en partenariat avec l'agence canadienne de développement international (Acdi) et le lancement du cycle de licence en sciences et technologies en partenariat avec l'Université de Maine en France.
Considéré comme le prolongement du Centre d'enseignement et de formation technique industrielle (Cefti) créé par Paul Guimezap, ancien employé de la Camair dans la maintenance des avions, l'Istdi existe depuis janvier 2002. En partenariat avec de grandes écoles étrangères, cet institut privé d'enseignement supérieur offre des cursus variés de formation aux étudiants : cycle Bts industriels, cycle Bts commerciaux et gestion, cycle d'ingénieurs, cycle de classes préparatoires…
"Avec l'évolution rapide de la technologie et des systèmes d'information et de communication, notre institut va ajouter autre chose dans sa formation, les Tic", a expliqué Paul Guimezap, président-fondateur de cet institut dont le parrain scientifique n'est autre que le professeur Claude Bonthoux, tout premier directeur de l'Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé et de l'Ecole supérieure des industries agroalimentaires du Cameroun (Ensiac) de Ngaoundéré.
C'est ainsi que dans le cadre d'une aide gouvernementale canadienne au gouvernement camerounais, rétrocédé à l'Istdi à travers le projet Soutien à l'acquisition des compétences en technologies de l'information et de la communication (Sactic), projet soutenu par l'Acdi, une filière des Tic a été mise sur pied.
Convention
Cette filière ouverte aux bacheliers des séries scientifiques offre les spécialités suivantes : réseautique, Webmestre et production multimédia et programmation appliquée pour Internet, le tout pour une durée de deux ans. "Les diplômes remis ce jour sont exactement les mêmes délivrés par le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick au Canada.
Ils sont reconnus aussi bien au Canada qu'au Cameroun", a rassuré Jean Pierre Lavoie, Haut commissaire du Canada au Cameroun, aux 85 heureux récipiendaires du jour, tous issus de la 2e promotion. Outre la remise des "diplômes canadiens", et toujours dans le souci de formation, l'Istdi a récemment signé une convention avec l'Université du Maine en France, pour l'ouverture du cursus Licence sciences et technologies dont le lancement a eu lieu le même jour à Logbessou.
"Le concept de diplômes binationaux permet, d'une part, un transfert de connaissances et de technologies à faibles coûts et, d'autre part, pourrait permettre aux diplômés d'exercer directement dans les entreprises d'ici ou ailleurs", a confié Louis Mauricet, chef de la mission de coopération française au Cameroun. Pour cette nouvelle formation d'une durée de trois ans, l'accès se fait par voie de concours, elle est également ouverte aux étudiants titulaires d'un Baccalauréat séries scientifiques.
Selon Paul Guimezap, son ambition est de créer en Afrique centrale un pôle d'excellence de formation et de recherche technologique. Lequel contribuerait à l'essor du développement industriel durable dans la région.
Source: Quotidien Mutations
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