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L’économie sociale n'est plus la "bonne sauce"
(27/08/2007)
La présidente de l’Association des conseillers en économie sociale et familiale trouve que les programmes de cette filière sont obsolètes.
Par Dorine Ekwè

C’est quoi l’économie sociale et familiale ?
C’est un ensemble d’activités qui renvoient, dans les familles et les ménages, pour la formation totale des hommes. Dans ces activités, on rencontre des thématiques comme l’alimentation, l’éducation des enfants, les relations parents-enfants… L’économie sociale et familiale (Esf) essaie de répondre aux besoins des uns et des autres. De façon brève, on peut dire que c’est une économie qui ne donne pas d’argent. C’est une économie de reproduction et non de production.

Quelle est l’importance de cet enseignement dans la vie quotidienne?
Il a une importance capitale dans le sens où, c’est en maitrisant la vie dans le foyer que l’on pourra avoir davantage d’ouverture pour appréhender la vie dans sa globalité dans la société. Il faut tout de même le rappeler, cette matière a plusieurs débouchés pour les filles et garçons qui s’y mettent. Le premier de ces débouchés, on s’en doute, est l’enseignement. Mais aussi, les élèves qui s’y sont spécialisés peuvent œuvrer dans des domaines de développement social, intervenir dans des programmes et projets destinés à l’encadrement des jeunes.

Qu’est-ce qui, à votre avis, justifie la gêne qu’éprouvent souvent certaines jeunes filles à dire qu’elles font Esf ?
C’est tout simplement parce que ce sont des personnes qui n’ont pas confiance en elles et pour qui les parents on pensé à les inscrire dans cette filière pour qu’elles ne restent pas à la maison. C’est cette perception que nous essayons de combattre car, ce n’est pas parce qu’on a fait Esf que l’on va se boucher l’horizon. Comme la plupart des secteurs, il est très intéressant, à condition que l’on soit quelque peu ambitieux. C’est pour cette raison que nous essayons, dans les établissements, d’inculquer la pédagogie entrepreneuriale. Ainsi, dans les deux premières années d’Esf, l’élève a la possibilité de se spécialiser dans un domaine précis et d’apprendre à monter des projets. Par ailleurs, cette matière qui se limitait au cycle secondaire a désormais une ouverture sur le cycle universitaire, car des formations en Bts sont organisées et, à mon avis, c’est une excellente chose.

Il y a quelques années, on est passé de l’Enseignement ménager à l’Economie sociale et familiale. Qu’est-ce qui a changé ?
Rien dans les programmes malheureusement. C’est juste le nom qui a changé mais c’est déjà quelque chose. On part ainsi des "Bonnes sauces ", comme on le disait dans les années 1980, à quelqu’un qui peut faire autre chose que les repas et gérer un ménage. A mon avis, c’est une importante avancée, au moins dans la perception populaire où on pensait que s’inscrire en Esf prouvait clairement que l’on ne pouvait rien faire d’autre que cuisiner de bons plats et s’occuper d’un ménage.


Source: Quotidien Mutations


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