Avec faste et panache qui se dégagent aisément le long des grandes artères de la belle cité balnéaire. En bon voisin, le président Paul Biya a effectué le déplacement de la capitale gabonaise dont il a foulé le sol hier en fin d’après-midi.
En compagnie de son épouse, Chantal Biya. Un événement dans l’événement, pour ainsi dire, tant les Librevillois, sortis en masse pour ovationner le couple présidentiel camerounais, n’ont cessé d’égrener les souvenirs mémorables du précédent séjour ici de celui qu’ils désignent généralement dans un mélange d’admiration et de révérence, "l’homme-lion ".
Rien d’étonnant alors que, hier à l’aéroport Léon Mba - du nom du père de l’indépendance — paré de ses plus beaux atours, l’accueil ait été particulièrement chaleureux. Avec, aux premières loges, un président Omar Bongo Ondimba (OBO) visiblement ravi de retrouver son homologue camerounais. L’échange entre les deux hommes s’est effectué dans un climat marqué du sceau de l’amitié, de la solidarité, de la confiance mutuelle qui caractérisent les relations anciennes et solides entre deux peuples, deux nations liées par la géographie et l’histoire.
Un symbole parmi tant d’autres, à l’hôtel " Intercontinental " qui fait front à la mer, une consœur faisant office de guide pour la presse massivement représentée ici s’appelle… Micheline Mbezele Assoumou. Un nom qui sonne bien camerounais.
Que dire de la communauté camerounaise du Gabon ? Sa mobilisation massive et spontanée a été tout simplement remarquable en signe d’attachement au chef de l’Etat, aux institutions qu’il incarne et à la mère-patrie dont les uns et les autres affirment être demeurés très proches.
Autour de l’ambassadeur Jean Koé Ntonga, ces compatriotes ont exprimé, à travers costumes, sons et rythmes bien de chez nous, un élan patriotique qui n’a pas laissé indifférent le couple présidentiel, Chantal et Paul Biya particulièrement détendus à leur arrivée. Au bout du compte, un bain de foule, une communion mémorables.
Vouloir-vivre ensemble
Au programme de la journée d’aujourd’hui qui constitue le point d’orgue des festivités marquant le 47e anniversaire de l’indépendance du Gabon, un imposant défilé civil et militaire ponctué de décorations. Un spectacle alléchant en perspective qui sera suivi par une brochette impressionnante de personnalités, dont une dizaine de chefs d’Etat.
Les Gabonais qui vont clôturer ainsi pratiquement une semaine de repos du fait d’une proximité " bénéfique " de l’Assomption avec la fête nationale de leur pays, entendent, selon le vice-Premier ministre Paul Mba Abessole, enterrer leurs clivages et divergences. Il s’agit pour tous de réaffirmer leur " vouloir-vivre ensemble " autour du président Omar Bongo Ondimba réélu en décembre 2005 pour un nouveau bail de sept ans à la tête de l’Etat gabonais.
Dans un message radio-télévisé de circonstance hier soir, le président Bongo a appelé ses compatriotes à renforcer leur unité et à consolider leurs acquis sur le terrain économique. Afin de l’aider à concrétiser son projet de société baptisé : " Des actes pour le Gabon " et qui se décline en quelques grands projets structurants.
Figure en bonne place du défilé militaire prévu ce jour au boulevard de l’indépendance à Libreville le passage d’un contingent de l’armée camerounaise, hommes de troupe et officiers confondus. Un carré qui a laissé une grosse impression quarante-huit heures plus tôt lors de la séance de répétition. Parole du général de division Pierre Samobo qui a reçu les congratulations des autorités gabonaises. De bon augure pour une fête qui s’annonce pleine et colorée.
Source: Cameroon Tribune
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