Pourtant, lundi 13 août dernier, a-t-on appris, un membre de la Conac a eu une séance de travail avec toutes les parties impliquées dans l’affaire des contre écritures qui ont fait perdre au trésor public camerounais près de 600 millions de francs Cfa. Une source douanière a confié à Mutations que la séance de travail de lundi a débuté à 13 heures, et a duré plusieurs heures au cours desquelles les faits ont été exposés par les parties, "chacune à son tour".
Prenaient part à cette rencontre, un haut responsable local des douanes dont le nom n’a pas été communiqué et les représentants de quatre sociétés transit (Rtc, Sahel, Ematrans et Ssd) dont les codes d’accès au système Sydonia ont été bloqués au motif que les contre écritures décriées seraient parties de leurs postes.
Sur l’identité du membre de la Conac ayant entendu les parties en début de cette semaine à Douala, le nom de Patrice Ndedi Penda a été avancé par notre source. Contactée par Mutations, l’un des membres de cette institution placée directement sous l’autorité du président de la République a confirmé l’information. "La mission a été effectivement initiée par la Conac. Nous avons tenu à en savoir plus sur cette affaire.
L’Etat a quand même perdu beaucoup d’argent", nous a confié sous anonymat ce membre, arguant de "l’impératif de confidentialité que commande ce type de mission". Au cours des échanges, a-t-on également appris, les transitaires ont expliqué que ce qui leur est reproché, et qui leur vaut le blocage de leurs activités depuis deux mois, est une affaire des services des douanes et rien d’autre.
D’ailleurs, des éclats de voix auraient émaillés les débats, à en croire notre source.
Le 8 août dernier déjà, les représentants des sociétés de transit, Sahel, Ematrans, Rtc et Ssd avaient été conviés à l’immeuble Cnr à Yaoundé, pour une réunion présidée par l’inspecteur de vérification du budget au ministère de l’Economie et des finances, Mahamat Hamine. Ce dernier avait ouvertement reconnu l’erreur des services douaniers du Littoral dans l’affaire des contre écritures, présentant à la même occasion les excuses de la tutelle pour les désagréments causés aux transitaires.
Aucune indication n’a été donnée sur l’issue de l’enquête de la Conac. Au plus, a-t-on appris, la mission sera suivie d’une nouvelle enquête conduite par une équipe de gendarmes en provenance de Yaoundé.
Source: Quotidien Mutations
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