Ces procès verbaux donnent la liste Rdpc gagnante, avec Françoise Foning en tête. Les militants du Sdf ont manifesté devant ce bureau, et la police a chargé. Toute la semaine d’ailleurs, les camions de police ont sillonné le coin, pour décourager toute tentative de regroupement.
Mercredi 1er août, l’élection du maire à la commune de Douala V s’est faite encore sous forte escorte policière. Françoise Foning redoutait une fois de plus la perturbation de la tenue de la session par ceux qu’elle appelle “ les mauvais perdants ”
En jetant un coup d’œil sur les procès verbaux sortis des bureaux de vote dans cet arrondissement, les chiffres indiqués, comparés à ceux donnés par la commission communale de vote, révèlent une fraude grossière. Cela justifie pourquoi le temps de cette élection, Bonamoussadi, siège de la mairie, a été transformé en un Etat policier.
La recommandation de la commission nationale de recensement, demandant à la Cour suprême l’annulation des élections dans cette circonscription, n’est pas exagérée. Le Sdf parle de plus de dix-neuf mille voix attribuées frauduleusement au Rdpc.
Au vu des procès verbaux comparés, le Sdf espère que la justice soit dite, tandis que Simo Robert, candidat Pds aux législatives souhaite non seulement l’annulation du vote, mais aussi la poursuite pénale contre les auteurs de cette irrégularité.
Il suggère même que le parti fautif soit disqualifié, les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets. “ On ne doit pas reprendre les élections tout le temps parce qu’un parti fraude, il faut le disqualifier ”, dit-il.
Voici du reste quelques chiffres comparés d’un centre de vote à Douala V.
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