Roland Tsapi, joint au téléphone à Douala par l'AFP, a raconté s'être rendu lundi devant une école publique où s'étaient rassemblés des militants du Social Democratic Front (SDF), principal parti de l'opposition, persuadés que des procès-verbaux des législatives et municipales de la veille, y avaient été transportés pour y être "retouchés".
"J'ai trouvé des militants qui manifestaient pacifiquement, ainsi que des gendarmes qui formaient une barrière autour du bâtiment. Il n'y avait pas de violence au moment où j'arrivais", a-t-il expliqué.
Selon le journaliste, un camion de la police anti-émeute est alors arrivé, dont ont jaillis des policiers "portant casques et boucliers" qui ont immédiatement chargé la foule.
"J'ai levé les mains et je me suis présenté comme journaliste, mais ça n'a pas empêché les policiers de charger sur moi", affirme Roland Tsapi. Le journaliste dit avoir "reçu des coups de matraque, de bouclier et de pieds sur la tête, le dos, les épaules, les cuisses" devant des gendarmes passifs, avant de parvenir à s'enfuir.
M. Tsapi souffre d'hématomes et d'oedèmes divers et s'est vu prescrire un mois de repos. Il a indiqué que son journal réunissait des éléments en vue de porter plainte.
Source: Le Monde
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