Jean-Jacques Ekindi, coordonnateur national du Mouvement progressiste (MP), tête de liste de son parti aux législatives et municipales dans la circonscription de Douala 1er et ancien candidat à la dernière élection présidentielle, accuse le RDPC d'avoir "multiplié la misère des Camerounais par quatre en vingt ans de pouvoir".
Il appelle les électeurs à un vote-sanction contre le parti au pouvoir. "Le moment est venu pour normaliser les choses. Après vingt années passées au pouvoir, le RDPC n'a plus rien à vous proposer. La politique du RDPC a multiplié la misère des Camerounais par quatre", a-t-il déclaré.
"Il revient aux électeurs que vous êtes de chasser ce parti prébendier dont les cadres et les militants ont brillé par la malgouvernance en pillant toutes les richesses du pays", a martelé M. Ekindi.
Le Mouvement progressiste de Jean-Jacques Ekindi, un transfuge du RDPC, compte aussi sur son accord politique passé avec l'Union démocratique du Cameroun (UDC), la deuxième force de l'opposition à l'Assemblée nationale que dirige Adamou Ndam Njoya, pour "envoyer le RDPC dans l'opposition, parce que c'est là-bas que se trouve sa place".
Le Social Democratic Front (SDF) du "Chairman" Ni John Fru Ndi, dont la liste des candidats à Wouri Centre pour les législatives et à Douala Ier pour les municipales a lancé sa caravane électorale mardi en mi-journée, a aussi demandé aux Camerounais de tous bords de sanctionner le RDPC le 22 juillet.
"C'est une chance qui s'offre au peuple camerounais, sachons la saisir pour sortir notre pays des griffes des prébendiers et prédateurs du RDPC qui ont érigé la gabegie, la corruption, les détournements des deniers publics en mode de gestion", a martelé Robert Moukoury Moulema, tête de liste SDF à Wouri Centre.
"Les instructions du "Chairman" Ni John Fru Ndi sont claires pour assurer une victoire sans bavure à l'opposition. Il dit que là où le SDF ne présente pas de candidats, nos militants et sympathisants doivent voter pour le parti le mieux placé à même de battre le RDPC", a-t-il indiqué.
Au quatrième jour de la campagne électorale pour le double scrutin législatif et municipal à venir, les partis de l'opposition camerounaise adressent, au cours de leurs premiers meetings, des tirs groupés contre le RDPC, au pouvoir depuis vingt-deux ans.
La campagne électorale, lancée officiellement le 7 juillet, durera deux semaines. Quarante-cinq partis politiques sont en course pour les 180 sièges à l'Assemblée nationale contre 33 qui ont pris le départ pour la conquête des 10.549 Conseils municipaux dans 362 Communes à travers le pays.
Les dernières élections couplées législatives et municipales au Cameroun avaient eu lieu en 2002.
Source: L'intelligent
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