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Les infirmiers suspendent les blouses
(10/07/2007)
Le mot d’ordre de grève lancé par le Synpems a été suivi à Douala et Yaoundé.
Par Linda Ekoume

A peine les usagers avaient-ils franchi le grand portail qu’ils pouvaient apercevoir une partie du personnel de cet hôpital dans tous ses états. Celui-ci, essentiellement composé d’infirmiers, observait de manière pacifique le mot d’ordre de grève illimitée lancé par le syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et qui prenait effet dès ce lundi 09 juillet 2007.

Vêtus de blouses blanches, vertes ou bleues, ils étaient une quarantaine d’infirmiers à faire qui l’objet de toutes les curiosités auprès des usagers. A même le sol, ils avaient pris soin de poser des cartons portant l’essentiel de leurs revendications. "Trop c’est trop", "Zéro négociation, sécurité sociale où es- tu?", "Non à la corruption, oui à la contractualisation"… pouvait-on lire.

Dans ce mouvement de mécontentement observé dès 7h30mn, c’est à peine qu’ils jetaient un coup d’œil sur les usagers et autres malades venus pour des soins. "Ca fait six ans que nous avons déposé nos plaintes, rien n’a été fait. Déjà en 2004, nous avons organisé des mouvements d’humeur à l’Hôpital central de Yaoundé puis en mars dernier. Malheureusement, les autorités n’ont pas réagi", explique Jules Temomo, commissaire aux comptes au Synpems. Il poursuit, l’air décidé : "Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de nos revendications".

Récriminations

Pendant ce temps, le reste du personnel de l’hôpital vaque à ses occupations quotidiennes. Aux environs de 12h30 un mouvement est observé du coté des leaders de la grève. Ceux-ci sont reçus par Gérémi Sollé, directeur général de l’hôpital qui a souhaité les rencontrer. Au bout d’une trentaine de minutes de concertation, les leaders vont retourner vers leurs collègues pour les informer de ce que rien de concret n’a été décidé avec la direction générale de l’hôpital.

Déçus, les grévistes menacent de prolonger dès ce jour la grève dans les autres services de l’hôpital Laquintinie à savoir, la réanimation, la morgue… En dehors de l’Hôpital Laquintinie, ailleurs dans la ville, les infirmiers n’ont pas observé le mot d’ordre d’arrêt de travail.
Le 02 avril dernier, le collectif du personnel Ppte de la santé publique, membre du Synpems, a lancé un mot d’ordre d’arrêt de travail.

Il réclamait notamment le paiement de 13 mois d’arriérés de salaire et 25% des 6 mois de l’année 2003, le recrutement des temporaires ayant dépassé 40 ans et exerçant dans les hôpitaux depuis au moins 10 ans, la contractualisation de tous ces temporaires. Ce sont les mêmes revendications qui sont présentées à l’hôpital central de Yaoundé et à l’hôpital Laquintinie à Douala depuis hier. Pour le secrétaire général de ce syndicat, Emérand Essa’a Oyono, ce nouveau débrayage des personnels médico-sanitaires est une "démarche forte en direction du chef du gouvernement.

Nous aimerons comprendre pourquoi lors de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, l’Etat avait annoncé qu’il donnera la priorité à la santé et à l’éducation. On a déjà contractualisé plusieurs instituteurs vacataires et le même processus est en cours pour les maîtres d’école. Nous pensons que, lorsqu’il s’agit de nous, le gouvernement manque de volonté."



Source: Quotidien Mutations


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