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Enseignement supérieur : Un directeur disparaît avec 250 millions
(09/07/2007)
Le responsable de l’organisation de cet examen est porté disparu avec plus de 250 millions Fcfa.
Par Dorine Ekwè

Le communiqué, signé par ordre par le conseiller technique, assurant les fonctions de secrétaire général par intérim, appelle "Monsieur le professeur Norbert Ndong, directeur du Développement de l’Enseignement supérieur, absent de son poste depuis le 21 juin 2007, à se présenter au cabinet de monsieur le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur dès diffusion du présent communiqué, pour affaire urgente le concernant."

Ce communiqué fait suite au constat fait par le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) qu’il y avait des perturbations dans l’organisation du brevet de techniciens supérieurs (Bts). Les enseignants affectés aux corrections de cet examen relevant de la direction du Développement de l’Enseignement supérieur (Ddes) au même titre que le Hnd et le Dcep dans le système anglophone, ont en effet décidé de boycotter les corrections tant qu’ils n’ont pas reçu l’argent y afférant.

D’après certaines sources au Minesup, en l’absence du professeur Ndong de son poste, l’agent financier de cette direction, interpellé, a affirmé ne rien savoir de la gestion des 250 millions Fcfa générés par les différents dossiers et destinés à l’organisation de l’examen. Ce d’autant que, aurait-il affirmé : "le Bts étant un examen qui s’autofinance, la gestion de ces fonds [qui incombe au directeur du développement de l’Enseignement supérieur, Ndlr] n’a jamais fait l’objet de procédures particulières." Les multiples coups de fil passés à Norbert Ndong sont restés sans réponse.

Depuis le 21 juin 2007, il a fermé ses téléphones qu’il n’ouvre que pour passer quelques coups de fil en affirmant à ses correspondants qu’il est en danger de mort, indiquent certaines sources.

Corrections

Face à cette situation, l’on a finalement procédé, jeudi dernier, à l’ouverture forcée du bureau de M. Ndong en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, d’un huissier de Justice, du procureur de la République et des éléments de la gendarmerie. Sur sa table de travail étaient empilés des dossiers. Le coffre-fort installé dans son bureau ne contenait pas le moindre radis!

Interpellée au Minesup, l’épouse dudit directeur affirme ne pas savoir où se trouve son mari depuis le 21 juin. A son domicile situé au quartier Messamendongo, dans la périphérie de la ville, on se contente d’indiquer que M. Ndong est souffrant et suit des soins dans un hôpital de la ville que l’on ne précise pas. Ce que contestent certaines sources. Au ministère de l’Enseignement supérieur, on s’interroge sur la destination prise par Norbert Ndong et les 250 millions de Fcfa qui auraient dû servir à l’organisation du Bts dont les corrections n’ont pas débuté jusque-là.

Des sources indiquent également que, dès la publication du communiqué par le ministère de l’Enseignement supérieur, un membre du gouvernement dont le nom n’a pas été dévoilé serait rentré en contact avec Jacques Fame Ndongo, lui demande de mettre la pédale douce, le temps d’un règlement plus discret d’une affaire qui sentait déjà le roussi. Contact que le Minesup n’aurait pas appliqué, pressé de trouver une solution plus directe et plus transparente au problème des corrections qui devaient démarrer le plus tôt possible.

En effet, le secrétariat des examens s’atèle à ce que les corrections débutent rapidement et que tout le monde soit rassuré. Dès vendredi, aux environs de 19h30, la responsable de ce secrétariat, Mme Nyemb, a appelé les correcteurs et examinateurs afin de leur payer leurs frais de corrections. Ce qui, d’après certains correcteurs rencontrés, est déjà un début de solution.

"Mais nous tenons à ce que nos revendications soient entièrement prises en compte", insistent-ils. Ce d’autant que les années précédentes, les indemnités de supervision des épreuves pratiques et de composition des sujets leur étaient versées immédiatement à la fin des épreuves.

Parmi leurs revendications, celle-ci : que le paiement des épreuves proposées par les enseignants s’effectue 90 jours après leur dépôt. Les examinateurs réclament par ailleurs que le paiement de l’évaluation des épreuves pratiques intervienne 48 heures après qu’elle a eu lieu. Dans un mémorandum élaboré il y a quelques semaines, les correcteurs exigent que "le paiement de l’expertise des épreuves écrites intervienne 48heures au terme de cette expertise tandis que la copie corrigée de l’épreuve professionnelle de synthèse doit valoir 1.000Fcfa et 800Fcfa pour les autres matières."



Source: Quotidien Mutations


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