Chacun a voulu répondre à l’appel du Hilaire Kamga, président de Ndh-Cameroun et secrétaire permanent de la plate-forme de la société civile pour la démocratie. Ils sont venus nombreux, partager le “ Thé citoyen d’aurevoir ”, dédié à Niels Marquardt, l’ambassadeur des Etats Unis, arrivé en fin de séjour au Cameroun. Le pas alerte et le visage plein d’émotions, Pierre Titi Nwel, coordonnateur du service national “ Justice et paix ”, à la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, s’avance avec un joli tableau à la main. On y découvre des scènes traditionnelles. Elle parlent d’elles mêmes. C’est la vie au village.
“ J’ai du mal à contenir mes émotions au moment où je quitte le Cameroun. Immense a été mon plaisir de travailler avec la société civile et les journalistes dans ce pays. Le rôle que vous jouez dans le combat pour plus de démocratie, de transparence et de bonne gouvernance dans ce pays est inestimable. Mais il faut persévérer. Beaucoup reste à faire. La société civile tout comme la presse, vous devez devenir, sinon des institutions, mieux des partenaires fortement ancrés dans la lutte, pour des lendemains qui chantent ”. C’est en ces termes que, le regard vif et fort, Niels Marquardt s’est adressé à l’assistance.
“ On m’a dit que le système économique camerounais s’apparente à une baignoire trouée. Autant on y verse de l’eau, de même qu’elle coule, en prenant des destinations diverses. Il faut tout faire pour réparer la baignoire avant de la remplir de nouveau. Le temps est court. Il faut s’activer à réparer le vase, avant que n’arrivent, ceux qui sont allés chercher les nouvelles provisions ”, commente-t-il.
Opération “ Epervier ”
Niels Marquardt ne s’est pas privé de réagir sur l’opération “ Epervier ”, la suite de la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics, la condamnation d’Ondo Ndong et compagnie. “ C’est une institution qu’il faut créer. Et non une opération qu’on boucle ou qu’on ne boucle pas. Les condamnations prononcées contre les inculpés des détournements au Feicom, sont, un pas en avant. Petit à petit, en mettant de la volonté, on peut y arriver ”, soutient-il. Le diplomate américain qui n’a pas sa langue dans la poche reste convaincu que pour lutter efficacement contre la corruption, il faut laisser la justice faire son travail.
Mieux, il faut faire avancer la bataille en mettant sur pied un instrument, une institution qui deviendra à la longue très forte.
“ C’est aux Camerounais de s’engager réellement dans la bataille. Je crois qu’ils savent quoi faire. Il faut aller doucement mais vite. Il faut poursuivre l’assainissement et la moralisation de la dépense publique. Il faut faire confiance au système juridique, lui donner tous les moyens dont il a besoin ”, pense-t-il. L’ambassadeur souhaite que les Camerounais qui se sont inscrits sur les listes, aillent massivement aux urnes exprimer leur volonté lors des élections couplées des municipales et législatives du 22 juillet 2007. “ C’est la meilleure manière de traduire la démocrate en acte ”, conclut-il.
Source: Le Messager
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