L'examen n'étant pas reconnu en France, elles s'apprêtent à le repasser à Belfort.
L'une veut être médecin, l'autre envisage une carrière de femme d'Etat. Fadi et Sally n'ont que 14 ans et déjà des idées bien précises sur leur avenir. C'est d'ailleurs ce qui a poussé ces jumelles camerounaises à gagner la France pour suivre des enseignements plus reconnus que dans leur pays. Mais leur arrivée dans l'hexagone n'a pas été évidente. A leur âge, les universités ont refusé de les inscrire.
Elles ont donc passé des examens pour que les inspections académiques reconnaissent leur niveau. Nouveau barrage pour les jumelles à qui on a proposé d'intégrer une classe de seconde alors qu'elles venaient d'obtenir leur bac au Cameroun. La solution du "privé" s'imposait et c'est à l'Institution Sainte-Marie de Belfort que Fadi et Sally ont posé leurs bagages pour une année de cours.
Les plus jeunes inscrites au bac en Franche-Comté
Visiblement, vivre au quotidien avec des lycéens qui ont 18 ans ne pose pas trop de problèmes aux deux soeurs. Vivre avec plus vieux qu'elles, elles en ont pris l'habitude au fil de leur cursus même si au Cameroun elles n'étaient pas les plus jeunes de leur classe à décrocher le bac l'année dernière. Et de toute façon, ces jumelles sont assez fusionnelles, elles vivent et étudient ensembles. C'est leur force.
Ensemble elles ont eu un parcours scolaire étonnant, accéléré. Elles ont fait le CE1 et CE2 en même temps, tout comme le CM1 et le CM2, la 6ème et la 5ème et enfin la seconde et la première. Ainsi les jumelles ont franchi les étapes sans être encouragé plus que cela par leur maman. Cette conseillère d'éducation qui s'étonne elle aussi du travail accompli par ses "bébés nés prématurés et qui ne pesaient qu'un kilo à la naissance". Mais la réussite scolaire est une affaire de famille chez les Minka. La soeur de Fadi et Sally passe cette année son brevet à l'âge de 9 ans !
Pour l'heure les jumelles se préparent à affronter la version française du bac, un bac scientifique qui débutera avec la philo, lundi 11 juin. Dans l'académie de Besançon, elles sont les benjamines de l'année.
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