Présent au box des témoins par-devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri siégeant en collégialité, cet enseignant (chargé de cours à l’université de Yaoundé II) et inspecteur d’Etat au contrôle supérieur de l’Etat, dépose au sujet de quinze véhicules vendus aux enchères par la direction générale du Pad, au cours de la période 1999 – 2003, à certaines personnes : des membres du conseil d’administration de l’entreprise portuaire, des employés du Pad…
Comme le premier “ témoin expert ”, Apollinaire Mbida Amougou dont la “ Cross examination ” (interrogatoire du témoin de la partie civile et du ministère public par la défense, au sens du nouveau code de procédure pénale) s’est achevée en fin de semaine dernière, Chi Asafor intervient dans le cadre de la gestion financière dont le montant des détournements présumés est estimé à 958.094.485 Fcfa. Au cours de son “ Examination in chief ” (interrogatoire du témoin du parquet par ce dernier et la partie civile, au sens du nouveau code de procédure pénale), Chi Asafor soutien qu’il y a à redire dans ces ventes aux enchères de véhicules.
Selon les rapports, des véhicules achetés à des prix très élevés ont été revendus à de bas prix. On a par exemple un véhicule de 35 millions de francs Cfa acheté par Edouard Etondè Ekotto à 2 millions de francs Cfa ; un autre de 30 millions de francs Cfa vendu à Ewodo Noah à 2 millions de francs Cfa ; une voiture de 5 millions de francs Cfa vendue à Tchomnou Jean à 300 milles francs Cfa ; une voiture de 6 millions de francs Cfa vendue à Mohaman Gassimou à 600 milles francs Cfa, un véhicule de 3 millions de francs Cfa acheté pat Ntoko Paul à 500.000 francs Cfa et bien d’autres.
La “ Cross examination ” de ce deuxième “ témoin expert ” permet de constater que tous les fruits de ventes aux enchères de ces quinze véhicules du Pad ont été bel et bien reversés dans les caisses de l’entreprise. Des sommes comptabilisées et présentes dans tous les bilans du Pad, correspondant aux années où se sont déroulées les ventes, avec la bénédiction du conseil d’administration. Néanmoins, à en croire des avocats de la partie civile, il se pose le problème de l’opportunité et de la qualité des véhicules vendus.
Au moment où nous allions sous presses dans la soirée d’hier, les débats, dans le cadre de la “ Cross examination ” de Chi Asafor, se poursuivaient au Tgi du Wouri.
Source: Le Messager
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