Les débats ont porté sur les demandes de paiement, dans le cadre de la gestion financière dont le montant des détournements présumés est estimé à 958.094.485 Fcfa. Parmi les pièces produites au tribunal pendant la “ Cross examination ” par le “ témoin expert ” du ministère public, Apollinaire Mbida Amougou, plusieurs révèlent la destination de certaines sommes décaissées par la direction générale du Pad, dans le cadre des différentes interventions spéciales.
L’on a, par exemple, le décaissement de 5 millions de francs Cfa pour la visite du Français Michel Rocard au Cameroun en octobre 2003 ; la contribution aux travaux du Pipe line Tchad Cameroun à hauteur de 6 millions de francs Cfa en octobre 2000 ; la contribution aux préparatifs du sommet France – Afrique à hauteur de 20 millions de francs Cfa en janvier 2001 ; des décaissements pour contribuer à l’organisation de plusieurs obsèques (2,5 millions de francs Cfa en mai 2000 pour feu Mme Julienne Ketcha, 3 millions de francs Cfa en mai 2000 pour feu Moukouri Kouoh le beau père du Pca du Pad, 4 millions de francs Cfa en mai 2002 pour feu Mouliom Amadou un collaborateur du chef de l’Etat, 5 millions de francs Cfa en janvier 2000 pour feu l’ancien premier ministre Charles Assale, 10 millions de francs Cfa en septembre 2001 pour feu le délégué du gouvernement auprès de la commune urbaine d’Edéa) ; la contribution de 5 millions de francs Cfa en mai 2004 pour une mission de prospection du Mindic à Londres, conduite par le ministre d’Etat Maïgari Bello Bouba ; la contribution de 5 millions de francs Cfa en avril 2001 pour la cérémonie d’installation du Pca du Pad dans ses fonctions de délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala ; l’appui de 2 millions de francs Cfa au gouverneur du Littoral en février 2001 ; la contribution de 2,5 millions de francs Cfa pour le séjour du secrétaire d’Etat aux Transports du 7 au 8 septembre 2001 à Douala.
Répondant aux questions des avocats de la défense, le “ témoin expert ” Apollinaire Mbida Amougou reconnaît que toutes ces dépenses sont, selon le Pad, régulières, comptabilisées et apurées. Elles ont été approuvées par le conseil d’administration du Pad. Mais, précise le “ témoin expert ” du parquet – membre de la mission de contrôle qui a séjourné au Pad du 14 juillet au 5 décembre 2003 –, certaines dépenses citées ci-dessus n’ont pas de justificatifs démontrant que les bénéficiaires ont effectivement reçu les sommes décaissées.
L’affaire a été renvoyée pour mardi prochain, 29 mai.
Source: Le Messager
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