Les services du Premier ministre viennent de publier un document intitulé "Actions économiques du gouvernement-2004". Référence utile pour l'investisseur national ou étranger, pour l'homme d'affaires résidant ici ou ailleurs, pour le touriste, pour toute personne physique ou morale désireuse de connaître les atouts et l'environnement politique, économique et socio-culturel de notre pays en 2004, ce document bilingue (français-anglais) de 347 pages explique pourquoi le Cameroun est un bon risque.
Brève mais dense, l'introduction signée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Peter Mafany Musonge, donne le ton. Reprenant à son compte le célèbre cliché "Le Cameroun, une Afrique en miniature", le Premier ministre en démontre la pertinence. Le tissu économique du Cameroun, écrit-il, repose sur une gamme très variée de ressources : l'agriculture qui contribue à hauteur de 27% au PIB du pays et à 21% au flux d'exportation ; la foresterie, avec l'un des massifs les plus riches du bassin du Congo ; la pêche, industrielle ou artisanale, présente une perspective prometteuse ; les vastes pâturages du septentrion où se développe un élevage intensif, pourvoyeur de matière première pour une industrie de conserverie qui fait encore défaut ; une faune et une flore riches, une culture diversifiée et originale qui se prêtent au développement de l'industrie touristique ; l'industrie, véritable levier de la politique de croissance, dispose d'un sous-sol riche, d'une hydrographie suffisante, d'une main d'œuvre qualifiée et abondante, d'une large ouverture sur la mer et d'un marché sous--régional évalué à 200 millions de consommateurs, y compris le Nigéria.
Peter Mafany Musonge souligne que ces atouts sont couronnés par trois facteurs de développement importants à savoir :
1-une stabilité macro-économique soutenue par une croissance du PIB de l'ordre de 4,5% et d'une inflation maîtrisée autour de 2% ;
2-un cadre législatif et réglementaire garantissant la sécurité juridique et judiciaire des affaires ;
3-une stabilités politique et une paix sociale qui diminuent les incertitudes
"Voilà condensé, conclut-il, le Cameroun, un pays dirigé par un président tempéré, ouvert au dialogue et soucieux de paix : S.E. M. Paul Biya. Le pays dont la politique économique vise un seul objectif : l'amélioration des conditions de vie des populations, grâce à une stratégie volontariste de réduction de la pauvreté".
Les points de vue de quelques représentants à Yaoundé des bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux confortent cette analyse du Premier ministre. S'exprimant au nom du FMI, de la Banque mondiale, de la Commission européenne, du PNUD, de la coopération canadienne ou de GTZ, ils reconnaissent tous la multiplicité et la qualité des atouts du Cameroun, la pertinence de la stratégie gouvernementale de développement, la nécessité de persister dans l'effort et les perspectives prometteuses de l'économie camerounaise.
En plus des textes officiels utiles, à l'exemple du code des investissements ou de la législation et de la réglementation douanières, le document publié par les services du Premier ministre contient des détails importants sur les principaux secteurs de l'économie camerounaise et les domaines prometteurs, sur les projets de développement, sur l'activité commerciale, la passation des marchés publics, la normalisation etc. En somme, il s'agit à la fois d'un vade-mecum", un guide utile et aussi d'une invite à investir dans notre pays.
"Actions Economiques du gouvernement 2004", Editions S.E.M. 347 pages.
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