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Les clandestins s’entêtent
(27/04/2007)
Malgré l’interdiction du Minedub, beaucoup d’établissements non autorisés fonctionnent en marge de la loi.
Par Yaouba Djaligue

L’établissement a défrayé la chronique la semaine dernière. Dans le bras de fer avec le bailleur pour quatre ans de loyers impayés, l’école a été purement et simplement expulsée. De la grande route, on peut apercevoir des scellés apposés sur les ouvertures. Et sur les murs, on peut lire sur un papier " Parents d’élèves, réunion de crise le 20 avril 2007 à 7h 30 T.P à la cour des Moinillons. Urgence hautement signalée ".

Depuis quelques années, l’histoire de cette institution scolaire vieille d’une dizaine d’années est celle de loyers impayés. A en croire John Chatad Ndjende, propriétaire du bâtiment, ses locataires lui doivent quatre ans d’arriérés. Le bailleur a porté le contentieux devant le tribunal de Grande Instance de Yaoundé le 22 août 2002. Ordre a été donné d’expulser la promotrice de l’établissement Brigitte Miel Mintsa, de payer la somme due et les dommages et intérêts.

Après la mort de la promotrice, ses ayants-droit ont interjeté appel. L’affaire ira jusqu’à la Cour suprême, donnant encore gain de cause au propriétaire. Plusieurs fois, l’exécution de l’arrêt a rencontré une résistance des ayants-droit. L’huissier a demandé une réquisition de la force publique auprès du préfet du Mfoundi. Tout en accédant à la demande plaide pour un délai supplémentaire, question de permettre aux élèves d’achever l’année scolaire. Tout le monde est d’accord. Une semaine après l’arbitrage du préfet, les mêmes ont entamé de démonter les portes du duplex. Les éléments de la brigade de recherche II de la gendarmerie d’Efoulan descendus sur le lieu emporteront les trois portes démontées et un certain Daniel Serge Essam Ndongo, un des fils de la fondatrice qui se trouve détenu.

Mis au courant des actes de vandalisme perpétrés contre le bâtiment, le préfet du Mfoundi a signé l’ordre d’expulsion. Le mercredi 18 avril dernier, 25 éléments de la gendarmerie sont intervenus pour permettre à l’huissier d’expulser le " Groupe scolaire Les Moinillons ". A quelques semaines de la clôture de l’année scolaire, les élèves ne savent à quel saint se vouer. Les parents de leur côté ont porté plainte contre deux autres promoteurs actuellement détenus à la brigade territoriale de Nlongkak.

Le cas du groupe scolaire " Les Moinillons " n’est pas isolé. Ils sont nombreux les promoteurs d’écoles privées qui s’obstinent à exercer même sans être en règle. Cette dernière école fait d’ailleurs partie de trois établissements scolaires laïcs fermés dans la province du Centre le 14 novembre 2006, suite à un arrêté du ministre de l’Education de base. La loi stipule en effet que les établissements scolaires privés ne doivent pas être installés sur un site en location. Mais il aura fallu que le bailleur intervienne pour qu’on constate que les promoteurs avaient quand même continué à fonctionner, malgré la décision de la tutelle. Aujourd’hui, ce sont les élèves qui en pâtissent.


Source: Cameroon Tribune


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