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D´ou vient l´argent qui finance les chantiers de Douala
(19/04/2007)
Le 15 Mars dernier, le Premier Ministre Chef du Gouvernement Chief INONI Ephraim s’est rendu dans la province du Sud-Ouest procéder au lancement des travaux de construction de la route Buéa-Mounya.
Par Marcel Bouanga E.

De passage à Douala, le Chef du Gouvernement a marqué une halte pour visiter les travaux de réaménagement et d’embellissement de la ville entrepris par le nouvel exécutif de la communauté urbaine de Douala dirigé par le Dr Fritz NTONE NTONE.

Cette visite des chantiers par le PM, loin d’être une simple manifestation de courtoisie aux autorités de la ville de Douala venues l’accueillir au lieu dit Yassa, faut-il le relever marque le soutien effectif des plus hautes autorités de la République.
Un soutien aux actions entreprises par le nouvel exécutif de la C.U.D dont le souci majeur est de refaire de Douala, la vitrine du Cameroun.

De façon claire et sans équivoque, l’Etat exprime ainsi par l’entremise de son Chef du Gouvernement, sa ferme volonté de faire des deux grandes métropoles que sont Douala et de Yaoundé respectivement capitale économique et politique, des villes modernes où il fait bon vivre.

Du coup, le passage du PM délie les langues et alimente les conversations dans les rues, les bureaux et dans les chaumières. Des conversations dont le point central porte sur la provenance des faramineuses sommes d’argent qui permettent la réalisation des travaux d’embellissement de la cité capitale économique.

D’où provient l'argent qui finance tous les chantiers de Douala?

Depuis pratiquement deux mois, circuler dans la ville de Douala relève de plus en plus d’un exploit et ce, en raison de multiples travaux d’aménagement de la voirie urbaine entrepris ça et là par la Communauté Urbaine de Douala.

Au regard de l’envergure des différents chantiers et de leur nombre impressionnant à travers la ville de Douala , une question lancinante taraude les esprits des habitants de la ville qui se demandent et, à juste titre d’où provient subitement cet argent qui permet le financement des différents travaux entrepris à travers la ville, lorsque l’on s’imagine qu’il y a quelques mois encore, Douala s’illustrait négativement dans le tableau des villes camerounaises parce que ensevelie dans une profonde léthargie.

Provenance de l'argent pour le financement des travaux

Dans un entretien accordé à www.camerounlink.net le 21 février 2007, le Délégué du Gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala répondant à la question de savoir d’où provenait l’argent permettant la réalisation des travaux entrepris dans la ville de Douala ces derniers temps, expliquait clairement que ces fonds provenaient du budget de l’exercice 2006 de la communauté urbaine de Douala.

Ces fonds restés disponibles en fin d’exercice 2006 ont été réorienté et rendu exécutoire par le conseil exécutif de la communauté urbaine de Douala.
Cette réponse somme toute naturelle et simpliste, suscite de nombreuses interrogations dans l’imaginaire de ces populations de Douala qui des décennies durant, ont été orphelines car, délaissées par les différents responsables en charge de la gestion de la ville de Douala.


Les propos du délégué de la C.U.D

La réponse du Délégué du Gouvernement pour aussi simple, naïve et évidente qu’elle peut sembler, éveille immédiatement la curiosité de tout habitant de la ville et donne lieu de s’interroger sur un certain nombre d’aspects relatifs à la gestion faite par les différentes personnalités passées à la C.U.D. Des responsables qui en leurs temps, n’ont pas voulues entreprendre des actions d’entretien et d’embellissement de la ville dont elles avaient la lourde et délicate responsabilité.

Ces personnalités qui ont toujours n’ont eu de cesse de clamer haut et fort que la communauté urbaine de Douala ne disposait pas de ressources financières capables de prendre en charge l’entretien de la cité au point d’en faire une cité moderne et admirable.

Les travaux entrepris ces derniers temps à travers la ville de Douala par l’équipe dirigée par le Dr Fritz NTONE NTONE, travaux qui viennent justement contredire cette démarche longtemps entretenue par les différents délégués du gouvernement de la C.U.D sont de plusieurs natures à savoir :

- La remise en fonctionnement de l’éclairage public,
- La réfection des routes complètement détériorées,
- Le curage des caniveaux,
- L’aménagement des trottoirs,
- L’ouverture des drains,
- La lutte contre le désordre urbain.
- La lutte contre l’insalubrité à travers le concept des JCP,
- L’opération de facilitation de l’obtention des permis de construire,

Ces multiples travaux qui exigent des financements lourds ont tout de même pu être entrepris en fin d’exercice 2006 par une équipe installée seulement quelques 4 mois à peine aux affaires.
De travaux qui exigent concomitamment une campagne de sensibilisation des populations par le moyen des supports d’affichage tels des banderoles et des prospectus. Des opérations de communication de proximité qui exigent des sacrifices financiers.

L’équipe du Dr Fritz NTONE NTONE, animée par le devoir citoyen qui lui incombe, réalise aujourd’hui un exploit dont les passages de 03 ou 04 délégués du gouvernement réunis n’ont pu réaliser pendant près de deux décennies.

Un exploit qu’il faudrait mettre à l’actif de la probité des acteurs en présence. De tels acharnements à l’ouvrage méritent à juste titre qu’on tire un grand coup de chapeau à des artisans de la « renaissance de la ville ». Une ville dont tout citadin vivant la ville de Douala dans ses turpitudes quotidiennes, devrait saluer bien bas.

Dans le contexte camerounais de l’heure où le réflexe premier est de se faire rapidement fortune dès lors qu’on est nommé à des hautes responsabilités, la démarche du Dr Fritz NTONE NTONE et son équipe mérite à bien des égards de faire tâche d’huile parmi de nombreuses personnes appelées à la gestion de la chose publique.
Du coup, on comprend malgré les dérives et bavures dans la gestion observées ça et là, qu’il existe encore au Cameroun, une espèce rare de personnes dont la rectitude morale peut permettre au pays de se relever de sa chute causée par des aventuriers de tout poil de passage aux affaires.

Dans le même ordre d’idées, il apparaît clairement et sans équivoque que, des années durant, la Communauté Urbaine de Douala a été en proie à un pillage assidu et systématique des bandits à cols blancs nommés pour servir les populations. Ces derniers grâce au privilège que leurs octroyaient leurs responsabilités, ont mis à sac une institution laissant mourir la ville Douala dans l’indifférence la plus absolue et ce, au grand désespoir des populations impuissantes.

Cette traduction dans les faits des appétits gloutons de ces négriers des temps modernes, gestionnaires de la chose publique démontre à suffisance la cupidité et l’effronterie de ces derniers de même que leur manque d’égard pour leurs administrés.
L’état des lieux de la ville de Douala à ce jour est triste et la remettre dans des standards de villes modernes exige des exploits herculéens. L’exécutif actuel se déploie autant qu’il peut pour imprimer ses marques dans la cité et sortir définitivement la ville de sa longue léthargie.

Quelles dispositions prendre à ce jour?

L’exemple de gestion transparente et participative du nouvel exécutif de la C.U.D vient mettre à nu les différentes malversations financières longtemps d’actualité à la C.U.D.
Un modèle gestion opaque et sans partage qui avait en son temps créé des lobbies solides au sein de cette institution étatique. Des lobbies dans lesquels, la médiocrité était érigée en vertus et les tares en valeurs référentielles.

Face à cette situation pour le moins regrettable et qui ne devrait laisser personne indifférent devant les abus de toutes sortes apparaissant ainsi au grand jour, l’Etat du Cameroun à travers le Contrôle Supérieur de l’Etat, organe par excellence de surveillance de la bonne gestion de la chose publique se doit d’entrer dans la danse.
Son entrée en scène permettra de commander un audit sur la gestion à la Communauté Urbaine de Douala, établir les responsabilités des uns et des autres, interpeller les indélicats si besoin l’impose afin qu’ils répondent de leurs actes.

Le lancement de l’opération épervier depuis quelques temps et dont les résultants sont tout au moins visibles permettra dans son prolongent à la C.U.D, d’avoir une vue parfaite de même que la traçabilité sur la conduite des affaires au sein de cette institution.

L’occasion sera ainsi offerte de passer au peigne fin la gestion de la C.U.D par les différents responsables qui se sont succédés à la tête de cette institution peu avant 1990.
Des responsables dont les passages respectifs n’ont que scellés la descente aux enfers de la ville de Douala.
Pendant cette période, des millions de francs destinés à l’entretien et la gestion de la ville ont été pillés à tour de bras pour atterrir sur des comptes privés.

Aujourd’hui où les habitants de la ville peuvent enfin souffler et entretenir une lueur d’espoir grâce aux travaux entrepris dans la ville, il est de bon ton que toutes les forces vives de la ville de Douala qui impuissantes, ont vues mourir la capitale économique de l’Afrique en miniature soient solidaires des actions de l’équipe aux affaires. Une équipe dont le souci du mieux être des populations constitue la finalité majeure.

Les medias au premier rang se doivent tout naturellement de porter l’information à son destinataire final afin que ce combat pour remettre Douala sous les feux des projecteurs soit une affaire de tous.




Source: Camerounlink


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