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Lutte contre la corruption : Paul Biya sort l’artillerie lourde
(19/03/2007)
Après leur nomination jeudi dernier par le chef de l’Etat, il est attendu des responsables de la Commission nationale anti-corruption qu’ils mènent une véritable opération de salut public.
Par Badjang ba Nken

Rien ne sera plus comme avant dans la lutte contre la corruption au Cameroun. Le président de la République en a décidé ainsi, en signant jeudi dernier trois décrets portant nomination des principaux responsables de la Commission nationale anti-corruption (CONAC). Des textes qui traduisent à suffisance la détermination de Paul Biya de passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre ce qu’il a eu à qualifier à plusieurs reprises de fléau social.

Dans un contexte marqué par l’intensification de la lutte contre la pauvreté — le chef de l’Etat en a fait son cheval de bataille — l’on ne pouvait continuer de s’accommoder de la corruption qui en constitue un grand frein. D’où la création par décret présidentiel de la Commission nationale anti-corruption le 11 mars 2006. Alors que l’Observatoire national de la lutte contre la corruption qu’elle remplace était sous la tutelle du Premier ministre, chef du gouvernement, la CONAC est placée sous l’autorité directe du chef de l’Etat.

Cette appropriation par Paul Biya de la lutte anti-corruption n’est pas fortuite. Elle vise à mettre un terme aux insuffisances observées par le passé en raison notamment de la dispersion des centres d’action et, ce faisant, de la dilution de la responsabilité.

Par ailleurs, contrairement à l’Observatoire national de lutte contre la corruption qui se contentait d’observer, comme son nom l’indique, la Conac a des missions pointues et tournées vers l’action. C’est ainsi qu’elle doit notamment ouvrir une information sur tous les cas, faits ou actes de corruption avérés, portés à sa connaissance, assurer le contrôle physique de l’exécution des projets et évaluer les conditions de passation des marchés publics.

A la lecture des attributions de la Conac, il ne fait plus de doute que le président de la République a sorti l’artillerie lourde pour traquer les délinquants à col blanc, pour tordre le cou à la corruption.

A l’heure où le Cameroun récolte les fruits de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), il était normal que des mesures fortes soient prises pour que les ressources destinées à la construction des routes, des écoles, des hôpitaux … bref à l’amélioration du bien-être des Camerounais ne profitent pas exclusivement à quelques individus.

Pour mener à bien cette mission d’assainissement et de salut public, le chef de l’Etat a bâti autour de Paul Tessa, une équipe comprenant des hommes d’expérience, des hommes efficaces, de conviction et de poids qui devront se réunir au moins une fois par mois pour faire avancer la difficile lutte dans laquelle ils sont engagés. Les principaux responsables de la Conac qui prêteront serment devant la plus haute juridiction du pays, la Cour suprême, jouiront d’une immunité durant l’exercice de leurs fonctions. Ce qui leur permettra d’avoir les coudées franches. A eux de jouer.


Source: Cameroon Tribune


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