Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
151 cuves de gaz menacent d'exploser
(12/03/2007)
“ La menace d’une catastrophe est grande pour les populations du quartier Bonamoussadi en particulier. Les auteurs de l'abandon de ces engins ne mesurent pas l'impact..."
Par Mathieu Nathanaël NJOG

“ La menace d’une catastrophe est grande pour les populations de Douala en général et du quartier Bonamoussadi en particulier. Les auteurs de l’abandon de ces engins de la mort ne mesurent pas l’impact toxique et le risque environnemental. ” Ces mots sont de Prince Nasser Kemajou, le président de l’Organisation des droits de l’homme et de la protection civile (Odhpc) au cours d’une descente sur le terrain vendredi dernier, 9 mars. “Il y a trois ans que la société Aza Africa gaz s’est installée sur cette parcelle de terrain découvert. Nous avions seulement vu un ballet des remorqueurs déposer d’énormes bonbonnes. On ne s’imaginait pas du contenu ”, témoigne une femme habitant la maison située au voisinage de la parcelle. “ Je me suis rapproché des responsables lors de leur installation pour m’enquérir du contenu de les citernes. Ils m’ont dit qu'elles étaient vides. Au regard des chalumeaux et des précautions prises lors de leur déchargement, je n’y ai pas cru. Et la suite m’a donné raison ”, ajoute Bertin Chegoum, l’un des habitants de cette zone.
Quelques jours plus tard, les riverains ont vu une Pme prendre progressivement corps. Nous sommes en 2004. Il s’agissait de la mise en bouteille du gaz dans les cuves de 12,5 kg. Ils ont aussitôt perçu le danger. “ Au regard des conditions de travail inconfortables et tenant compte d’aucune mesure de sécurité élémentaire puisque le site était non couvert, nous sommes passés à l’offensive. Nous avons saisi les autorités administratives à travers plusieurs correspondances, pour nous plaindre de la menace ”, avoue M. Chegoum. En 2005, un incendie est déclenché dans l’immeuble faisant face à ce site. Les habitants réalisent l’ampleur du danger. Une nouvelle fois, ils saisissent plusieurs administrations. Toujours sans suite. Ils se résignent. “ Nous avons compris que les autorités étaient à la solde du promoteur de cette entreprise de fortune. Nous étions très déçus ”, confie un quinquagénaire, habitant ce quartier.
Au premier trimestre 2006, l’activité s’arrête. “ Nous ne nous rendrons compte que plus tard que la société Aza Africa gaz a fermé ce pôle d’embouteillement, abandonnant là plusieurs centaines de bonbonnes ”, confie une femme qui tenait un étal devant ce dépôt. Depuis lors, les habitants de cette zone vivent dans la peur. “ En saison sèche, lorsque le soleil est au zénith, ces bonbonnes rejettent une forte odeur de gaz, au point où nous évitons de faire la cuisson dans nos maisons de peur de provoquer un incendie ”, confie Jeanne, une riveraine. Son voisin Bertin Chegoum ajoute : “ Avec l’élévation de la température, le risque d’explosion est grand. Surtout que depuis plusieurs années, ces bonbonnes sont en plein air et les intempéries les dégradent. D’ailleurs, il y a des après-midi où on entend des sifflotements comme un échappement de gaz. ”
Pour Prince Nasser Kemajou, le danger est encore plus grand parce que “ les herbes folles ont recouvert ces cuves et un fou ou un enfant peut par inadvertance allumer un feu tout près et les dégâts seront inimaginables. ”

Responsabilités

Vendredi 9 mars, lors de la descente sur le terrain de l’Odhpc, seul, le ministère de l’Environnement et de la protection de la nature s’est fait représenter par Herman Njoh Kingué, le chef de la brigade provinciale de l’inspection environnementale. Les autorités minimisent la menace. Mais le représentant du préfet précise : “ Cette situation est dangereuse et peut exploser à tout moment. Le rapport que j’adresserai au préfet va accélérer ce processus. ” Hermann Njoh Kingué soutient : “ Je dois avouer que ce cas est similaire à celui du chlore de Nkappa, mais à un degré moindre. Toutefois, c’est une situation à prendre très au sérieux, quand on sait que ces cuves contiennent 800 litres de butane chacune. ”
Samedi dernier, le préfet du département du Wouri, Bernard Atébédé est personnellement descendu sur le terrain pour palper la réalité de la situation. Il s’est refusé de donner, une position officielle. Mais il a reconnu l’ampleur du danger.


Source : Le Messager






Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 2 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site