Gerrard a été omniprésent
Le FC Liverpool ne réussit vraiment pas au FC Barcelone. Il y a quelques années, 5 ans précisément, c'était en coupe de l'Uefa que le club catalan de Kluivert, Rivaldo et autres Cocu avait vu sa route stoppée par le Liverpool de Michael Owen, Emile Heskey et Steven Gerrard. Pour la petite histoire, cette année là Liverpool était allé jusqu'au bout, et avait remporté la compétition, et Michael Owen avait été sacré ballon d'or.
Au match aller, les Barcelonais orphelins de Samuel Eto'o avaient perdu 1 but à 0 dans leur antre du Camp Nou, plus grande enceinte d'Europe avec plus de 115.000 places. Hier, ils devaient marquer au moins deux buts dans le stade dit le plus vibrant d'Europe, Anfield Road. Si la chose n'était pas courrue d'avance, l'espoir était là, d'autant plus que l'effectif était au grand complet, et très offensif, avec le trio magique Eto'o, Ronaldinho et Messi en attaque, soutenus par un milieu tout aussi offensif, Xavi, Inesta et Deco, avec en récupérateur, Rafaël Marquez, et une défense inédite à trois : Thuram en libéro, Puyol en stoppeur gauche et Oleguer en stoppeur droit.
Mais dès le début du match, les Barcelonais étaient secoués par des Anglais décidés à frapper fort d'entrée : Marquez aux abonnés absents, obligeant Deco à se retrouver très bas aux côtés d'une défense pas toujours sereine. Résultat, peu de ballons distribués au trio offensif par un milieu qui semble plus que jamais manquer d'inspiration quand Deco n'est pas à la baguette. De plus, la défense du barçà, habituée à relancer par des passes courtes, ne semblait pas trouver ses marques, une relance posée étant beaucoup plus difficile quand on n'est que trois, et qu'il y a en face un pressing important des attaquants.
Le début de match était alors à sens unique, le manque de réalisme sauvant alors les Barcelonais : une superbe demi-volée de Riise sur la transversale, un triple sauvetage sur leur ligne de Valdes et Puyol, et une transversale encore sur une tentative de lob de Cissoko suite à une mauvaise relance de Valdes.
Au final, à la fin de la première mi-temps, neuf tirs cadrés à zéro pour Liverpool, signe d'une carence dans le jeu de Barcelone.
Au retour de la pause, le Barçà semblait muni de meilleures intentions pour inverser la tendance, avec un Ronaldinho revanchard. Tout d'abord sur coup franc, au dessus, puis sur une percée face à trois défenseurs rappelant celle de l'an dernier face à Chelsea à Stamford Bridge. Mais si l'an dernier, le ballon d'or avant été bien inspiré de frapper fort et à terre, il a choisi hier d'enrouler en finesse, mais a buté sur le poteau de Reina.
A la 72e minute, Riijkaard décidait de donner plus de tonus aux catalans, avec l'entrée de Gudjohnsen à la place de Thuram, et de Giuly à la place d'un Eto'o bien absent, pas tout à fait au point physiquement pour ce type de rencontre, mais de plus sevré de ballons tout au long du match, ayant collectionné les courses dans le vide et les replis défensifs plutôt que les percées qu'on lui connait.
Remplacement payant puisque quelques minutes plus tard, le Barçà retrouvait l'espace d'une vingtaine de secondes le jeu fluide qu'on lui connait : passes courtes au milieu de terrain, conclues par une ouverture de l'extérieur de Xavi entre deux défenseurs pour Gudjohnsen, qui éliminait facilement le gardient avant de marquer face au but vide, donnant alors l'espoir aux catalans.
Mais si on s'attendait à un attaque-défense totalement débridé, on a plutôt eu quelques vélléités de la part des reds, les catalans physiquement cuits et incapables d'aller chercher le deuxième but salvateur.
Au final, le FC Barcelone de Samuel Eto'o sort une fois de plus aux huitièmes de finale, encore face à un club anglais. Et c'est la 3e fois de suite, après Liverpool l'an dernier et Porto il y a deux ans, que le tenant du titre sort au second tour.
Dans le même temps, sans convaincre, Chelsea de Geremi Ndjitap a gagné sa qualification deux buts à 1 face à Porto. Shevshenko, buteur à l'aller à cette fois ci été passeur de la tête pour Ballack. Lyon, pas au mieux depuis quelques semaines, a été battu deux buts à zéro par la Roma, sur un but de l'incontournable Totti, et une réalisation somptueuse de Mancini : sur un contre, ouverture lumineuse pour le Brésilien, qui a enrhumé Réveillère de passements de jambes avant de tromper Coupet d'une frappe en force du gauche. Cette fois-ci, l'OL ne verra pas les quarts-de-finale, où il avait buté trois fois de suite. Et dans le dernier match, l'Inter a fait match nul et vierge à Valence, et s'est donc trouvé éliminé par le bombre de buts marqués à l'extérieur (2 à 2 à l'aller). Le match s'est terminé d'ailleurs par une bagarre générale, impliquant même les remplaçants, bagarre qui est allée jusqu'aux vestiaires.
Ce soir, l'AC Milan accueillera le Celtic Glasgow, Manchester United accueillera Lille de Jean II Makoun, le Bayern recevra le Real tandis qu'Arsenal accueillera le PSV Eindhoven.
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