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A quoi sert le ministère de la Jeunesse ?
(12/02/2007)
Créé le 8 décembre 2004, à la faveur de la vaste réorganisation gouvernementale décidée ce jour là par le président de la République, le Minjeun...
Par Emmanuel Gustave Samnick

Les Camerounais continuent en effet à se poser la question : tout un ministère de la Jeunesse, pour quoi faire ?

Issu de la partition de l’ancien ministère de la Jeunesse et des Sports qui lui fait encore ombrage en termes d’image, le ministère de la Jeunesse est pourtant l’un des nouveaux départements ministériels qui a rapidement pris ses marques.
Encore handicapé dans ses locaux actuels, étroits et peu fonctionnels, dans l’enceinte du ministère des Sports et de l’Education physique, le Minjeun n’est pas l’administration où l’on se remue le plus les pouces. Nous sommes allés à la découverte d’un nouveau ministère doté d’un organigramme dense, animé par un nouveau ministre jeune dans la fonction, et -chose rare dans l’administration camerounaise- des collaborateurs ouverts et disponibles. Les projets naissent et s’implantent en série, les descentes sur le terrain se multiplient.
C’est un vent de jeunesse qui nous a interloqués nous-mêmes, en cette avant-veille de la célébration de la Fête de la jeunesse 2007 dans laquelle Mutations s’implique ainsi à sa manière.

C’est sans doute l’un des rares ministères où, dès le franchissement de la guérite, on se retrouve à l’entrée du cabinet du ministre. C’est que le ministère de la Jeunesse ne s’est pas encore totalement émancipé de sa maison mère, le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) dont il squatte toujours, plus de deux ans après sa naissance, les vieux bâtiments situés à proximité du palais de justice du centre administratif. En attendant d’intégrer le bâtiment neuf qui lui a été affecté à côté des services du gouverneur de la province du Centre, mais qui attend encore des travaux d’alimentation en eau et en électricité, et ne dispose pas encore de mobilier.


Plusieurs mois après la création de ce nouveau ministère, le 8 décembre 2004, plusieurs cadres, notamment des responsables intermédiaires, de l’ancien ministère de la Jeunesse et des Sports ne savaient pas à quelle administration se vouer, papillonnant entre le Minsep et le Minjeun, ne sachant pas trop s’ils doivent s’agripper aux acquis de là-bas où plutôt lorgner sur les espérances du nouveau terrain en friche ici. Cette anecdote relève désormais du passé, le Minjeun étant depuis lors devenu, du moins sur le plan structurel et des effectifs, un département autonome et entier. L’organigramme du ministère de la Jeunesse a été approuvé en mai 2005 et les premières nominations des responsables des services centraux et extérieurs sont intervenues cinq mois plus tard.

Selon le décret du président de la République signé le 4 mai 2005 et portant organisation du ministère de la Jeunesse, ce dernier est chargé "de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la jeunesse". Vaste programme qui se décline en la prise en compte des préoccupations des jeunes dans les stratégies de développement, la promotion économique et sociale des jeunes, la coordination et le suivi des associations et mouvements de jeunesse, l’éducation à la citoyenneté de la jeunesse.


Structures en place
Cela a donné naissance, au niveau de l’administration centrale, à trois directions techniques à côté des traditionnelles direction des affaires générales, et division des études, de la planification et de la coopération. On a ainsi la direction de l’éducation citoyenne, de l’insertion sociale et de la participation, qui sera très en vue lors du défilé du 11 février ce dimanche ; la direction de la vie associative et des loisirs maître d’ouvrage notamment des colonies de vacances ; et la division de la promotion économique des jeunes, celle là même qui est en première ligne dans la formation des jeunes à l’entreprenariat et dans la mise en route des programmes d’insertion professionnelle des jeunes.

Une fois cet appareil administratif mis en place, le ministère de la Jeunesse pouvait donc se mouvoir sur le terrain, pour exister à travers des actions concrètes. Même si on se rend compte qu’il lui faudra encore quelque temps pour pourvoir à tous les postes créés par l’organigramme de mai 2005, aussi bien dans les services centraux où plusieurs fonctions de chargés d’études par exemple sont encore inoccupées, que dans les services déconcentrés.
Le Programme national d’alphabétisation (Pna) a été lancé et connaît un succès grandissant : 27.000 inscrits ces deux dernières années, ce qui a conduit le Minjeun à faire passer de deux à cinq le nombre de centres d’alphabétisation fonctionnelle par arrondissement. Le document de Politique nationale de la jeunesse a été validé avec l’appui des partenaire du système des Nations unies, la participation d’autres ministères partenaires et surtout la collaboration des jeunes eux-mêmes regroupés au sein des associations.

Les colonies de vacances ont été ressuscitées, à la satisfaction des jeunes et de leurs parents. "Cela m’a permis de changer d’air, de découvrir u climat différent de celui de l’Extrême Nord. Nous avons appris de belles chansons, surtout à chanter l’hymne nationale en français et en anglais", s’est réjouie la petite Adjame Fatime, à la fin de la colonie de vacances organisée l’année dernière à Limbé. Tandis que dans le même temps à Bertoua, pendant trois semaines, une trentaine de jeunes venus de l’Adamaoua, du Littoral et du Sud-Ouest se sont initiés aux arts plastiques et ont découvert les campements pygmées.
Le Minjeun a également préparé un "plaidoyer en faveur de l’emploi et des stages des jeunes dans les services public et privés". C’est ainsi que le ministre Adoum Garoua s’est rendu le 27 septembre 2006 auprès de deux entreprises ayant été sensible à ce plaidoyer : la Crtv et la Régionale d’épargne et de crédit qui ont respectivement offert 700 et 200 stages payants à des jeunes l’année dernière.
Avec la remise au goût du jour annoncée du Service civique nationale de participation au développement, c’est la confirmation des nombreux chantiers qui interpellent le ministère de la Jeunesse.


Source: Camerounlink


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