Comme c’est le cas depuis deux ans déjà, elle a été renvoyée au 16 février 2007.
Mais derrière cette affaire, se cache un véritable scandale familial. Tsafack P, la cinquantaine, enseignant, a disparu de son domicile conjugal de Dschang depuis le mois d’ août 2006, y abandonnant femme et enfants. Sa famille aurait pu ne pas trop s’inquiéter, pour ce qui apparaissait comme une fugue, l’homme n’étant pas à son premier coup. En effet, il s’était déjà échappé de son foyer pour les beaux yeux d’une jeune dame.
Son épouse avait réussi, avec l’aide de sa belle famille, à le ramener au bercail. Manifestement incorrigible, il n’a pas tardé à remettre çà. Cette fois-ci, il n’a plus suivi une femme, mais s’est fait suivre par une coquette jeune fille de 19 ans. La propre fiancée de son fils! Ce fils se trouvait en formation à l’étranger.
Pour éviter qu’il ne débarque au pays avec une femme étrangère sous les bras, la famille lui avait trouvé une compagne. Les arrangements faits, il est décidé que la fille réside dans sa belle famille, en attendant que son époux retourne de sa formation. L’attente ne semblait pas longue, d’autant que sa belle famille la mettait aux petits soins. Le père de son mari se montrait plutôt attentionné.
Il la gâtait et satisfaisait à tous ses besoins en ne lésinant pas sur les moyens. Toute l’épargne familiale gardée en banque dans un compte commun a ainsi été complètement vidée, provoquant la ruine du commerce de la femme qui est aujourd’hui dans l’incapacité de payer ses fournisseurs.
Les autres membres de la famille mettaient aussi la main à la poche, M. Tsafack les convaincant du coût élevé de l’entretien de la femme de leur fils et de ses multiples besoins. En réalité, la nature ayant horreur du vide, l’homme comblait à sa manière celui laissé par son fils auprès de sa belle-fille au point de lui remplir le ventre. C’est quand ce ventre a poussé que les deux tourtereaux ont décidé d’aller vivre leur idylle ailleurs, loin des regards inquisiteurs.
M. Tsafack s’est réfugié avec sa nouvelle épouse dans un village du département de la Menoua d’où il n’a été tiré que par une convocation du tribunal de première instance de Dschang où sa femme lui a porté plainte. Elle réclamait à la fois le divorce, la réparation du préjudice subi et la pension alimentaire pour elle et les enfants que le père avait abandonnés.
Source: Quotidien Mutations
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